Les Chinois qui cherchent une résidence secondaire sont de plus en plus nombreux à opter pour des lieux de villégiature avec un milieu de vie sain, offrant aux acheteurs une occasion d'échapper au smog urbain.
Les destinations de vacances populaires comme Hainan et le Yunnan ont des avantages évidents en termes d'environnement -un climat chaud, des montagnes, des plages et un air frais, des facteurs qui attirent de plus en plus les citadins chinois ayant des problèmes avec la pollution de l'air. A Haikou, capitale de la Province de Hainan, plus de 43% des propriétés résidentielles ont été vendues à des gens de l'extérieur de la province l'an dernier, selon le bureau municipal du logement et du développement urbain-rural.
« Ce chiffre devrait augmenter en 2014, du fait que Haikou est une des villes les plus agréables du pays », a déclaré Dai Kaiquan, Directeur du département de gestion du marché du bureau.
Les habitants de Beijing ont acheté 1 832 logements à Haikou l'an dernier, soit, selon le bureau, environ deux fois plus qu'en 2012. Depuis 2012, Beijing a connu ses pires niveaux de pollution de l'air en plus d'un demi-siècle, ce qui peut laisser penser que les habitants de la capitale sont attirés vers Haikou du fait de sa bonne qualité de l'air.
L'air à Haikou est régulièrement classé comme le meilleur des 74 villes étudiées par le Ministère de la protection de l'environnement.
Selon M. Dai, le style de vie détendu, les prix raisonnables de l'immobilier et le coût de la vie bas attirent également plus de gens vers la capitale provinciale de Hainan.
Li Cong, qui a immigré aux États-Unis, a acheté une villa à Hainan cet hiver pour ses parents, après avoir vendu son seul appartement à Beijing.
M. Li, qui a déménagé aux États-Unis il y a quelques années, a dit qu'il aimerait retourner en Chine quand il sera vieux, mais les villes couvertes par le smog ne l'attirent pas.
« Beijing et d'autres zones métropolitaines ne sont plus vivables, en particulier pour les personnes âgées », a-t-il déclaré.
Les niveaux de particules fines enregistrées dans certaines villes chinoises ont atteint des dizaines de fois la limite d'exposition recommandée établie par l'Organisation Mondiale de la Santé. Les experts ont averti que l'impact sanitaire potentiel de la dégradation de la qualité de l'air pourrait être beaucoup plus important que l'épidémie de SRAS en 2003.