Mercedes-Benz semble se diriger vers une croissance à deux chiffres cette année en Chine, soit le plus grand marché automobile du monde.
Ni Kai, président et CEO du service de Mercedes-Benz Sales Service à Beijing, a déclaré que la société est confiante sur ses performances en 2014, après la livraison en mai de plus de 23 000 Mercedes, en hausse de 30% en glissement annuel.
Cet optimisme n'est pas rare chez les entreprises étrangères, en dépit d'un ralentissement économique apparent, où le président Xi Jinping évoque «une nouvelle normalité : avec un ralentissement de la croissance, des réformes structurelles et aucune grosse relance».
Une enquête de confiance des entreprises menée ce mois-ci par la Chambre allemande d’industrie et du commerce, a montré que 90% des entreprises planifient de maintenir ou d’étendre leurs activités cette année, avec près de 60% de sociétés pouvant d'atteindre ou dépasser leurs objectifs. Sur le plan des reformes, 70% des compagnies restent optimistes, expliquant que la consommation intérieure, la protection de l'environnement, et l'accent mis sur le marché étaient propices pour les affaires.
Une autre Chambre de commerce, cette fois, celle des Etats-Unis à Shanghai, s’attend à qu’un cinquième des entreprises américaines choisissent la Chine comme «première destination d'investissement", et 48% d'accroître les investissements dans le pays.
Cette confiance dans l'économie chinoise, émane d'un nombre croissant de consommateurs à revenu moyen et d’une croissance stable dans les villes de deuxième et troisième rang.
Le plan de Disney pour augmenter son investissement dans le projet de Shanghai et la joint-venture entre Microsoft et BesTV dans la zone de libre-échange de Shanghai sont des signes qui ne trompent pas sur l’objectif des entreprises étrangères d’investir en Chine.
Pour Jin Yuanpu, enseignant à l'Université Renmin, la consommation se déplace des besoins essentiels du quotidien vers des produits supérieurs, en particulier dans le domaine des services, avec un potentiel de croissance qui est loin d'être épuisé.
Une note de recherche de l'Institut Peterson d'économie internationale a fait remarquer que les dirigeants chinois pouvaient être disposés à accepter un ralentissement de la croissance, tant que les indicateurs du marché du travail semblent stables et que les réformes structurelles garantissent un secteur de l’emploi sain.
Cette analyse est globalement correcte, et un signe de bienvenue pour une meilleure gestion de l'économie.