La Chine va dorénavant permettre aux investisseurs étrangers de posséder leurs propres hôpitaux dans sept villes et provinces, ouvrant ainsi davantage le secteur hospitalier privé pour une croissance rapide du pays.
Beijing, Tianjin et Shanghai et les provinces du Jiangsu, du Fujian, du Guangdong et de Hainan prendront part à un programme pilote lancé au mois de juillet, a déclaré mercredi le ministère du Commerce.
Le secteur privé de la santé est un aimant pour les investisseurs, avec une hausse rapide du nombre d'hôpitaux privés au cours des dix dernières années, Beijing cherchant à réduire la pression sur le système géré par l'Etat.
Les dépenses de soins de santé de la nation devraient dépasser le milliard de dollars d’ici 2020, selon le cabinet international de conseil en gestion McKinsey & Co.
La capitale chinoise a lentement ouvert ses portes aux capitaux étrangers, ce qui permet aujourd’hui à ces investisseurs de détenir 70% de participations dans des coentreprises hospitalières. Des autorisations ayant été notamment accordées par le passé dans les zones de Hong Kong, Macao et Taiwan.
En 2013, la Chine comptait 11 300 hôpitaux privés l'année dernière, contre seulement 3 200 en 2005, d’après un rapport de la Deutsche Bank datant du mois de Juin. Ajoutant que près de 8000 hôpitaux publics pourraient d'être privatisés dans les cinq ou dix prochaines années.
Ces lieux seront supervisés par les gouvernements provinciaux, a indiqué le ministère du Commerce, précisant que seuls les investisseurs en provenance de Macao, Taiwan et Hong Kong peuvent pratiquer la médecine traditionnelle chinoise.
Guo Wei, directeur général du département de la santé de HCR, une société d'études de marché, a souligné que la plupart des joint-ventures sino-étrangères en Chine sont des centres de soins spécialisés ciblant principalement les clients haut de gamme.
«Il est fort probable que les capitaux d’outre-mer continuent d’investir dans de telles structures. En Chine, cela peut-être difficile de trouver suffisamment de bons médecins spécialisés dans différents domaines médicaux pour établir un hôpital général.
Dwight W. Clark, fondateur du Centre sino-américain HeartCare, a expliqué qu'il était préférable pour les investisseurs étrangers d'établir des hôpitaux avec des entreprises chinoises, en raison de nombreuses lois et règlements dans le pays.
Pour Bruce Liu, un expert de la santé : «C'est un pas dans la bonne direction. Allant bien au-delà de la simple action de vouloir attirer des placements étrangers. Nous nous attendons à voir un plus grand apport de spécialistes et de talents dans la gestion d’un hôpital».