La mondialisation a parfois des aspects étonnants… vous connaissez sans doute les coquilles Saint-Jacques, un délicieux élément de la gastronomie française, et un plat incontournable des tables de fête pour les réveillons de Noël et du Nouvel An.
Mais ce que vous ne saviez sans doute pas, c'est que les coquilles qui abritent ce mets si délicat, et qui ont naturellement besoin d'être nettoyées avant de pouvoir à nouveau utilisées comme récipient de présentation –c'est vrai en Chine, mais ça l'est aussi en France- partent par millions vers la Chine, avant de revenir dans leur pays d'origine.
Cette information étonnante a été révélée mardi par le journal français local Le Télégramme, qui met en cause les coquilles de l'usine de décorticage Celtarmor, à Saint-Quay-Portrieux, dans l'ouest de la France. Selon Georges Brézellec, vice-président de la Cobrenord, une coopérative qui détient 40% de l'usine, les trajets en cargo jusqu'en Chine sont justifiés par « une question de coût ». Et il semble bien en effet que cela coûte moins cher de les expédier à l'autre bout du monde et de les faire revenir que de les traiter sur place…
Pour remédier à cette situation pour le moins étonnante, la communauté de communes du Sud-Goëlo et l'usine Celtarmor souhaitent donc relocaliser ces opérations de nettoyage dans un atelier local. Mais cela a un prix, pas moins de 150 000 Euros, aussi vont-elles tenter de demander une aide financière de l'Union Européenne.