La Chine vient de mettre fin à son système de quotas visant à limiter les exportations de terres rares, une action en conformité avec une décision en mars dernier de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le ministère du Commerce avait publié un avis fin décembre annonçant la fin de ces quotas, un élément clé de la défense de l'industrie des composants et de la technologie moderne allant des iPhone aux éoliennes. Cette mesure incluant également le tungstène, le molybdène et le spath fluor.
Chen Zhanheng, secrétaire général adjoint de la China Rare Earths Industry Association, a déclaré que la suppression de ces quotas devrait permettre d’augmenter le nombre d'entreprises exportatrices avec une concurrence accrue, est susceptible de faire monter le tarif des terres rares après que les prix ait atteint le niveau le plus bas en 2014.
Chen avait expliqué précédemment, que 28 producteurs de terres rares opéraient sous les quotas d'exportation. Désormais, toute compagnie disposant d’un contrat sera autorisée à exporter.
Du shuaibing, analyste pour le Cabinet de conseil en ressources naturelles Baichuan information, pense que ce retrait au contraire aura peu d'impact sur le marché et que le système mis en place a été «invisible» au cours des dernières années, du fait que le volume réel des exportations est en deçà des proratas
Sur le plan mondial, la Chine produit plus de 90% des terres rares, lui donnant effectivement le contrôle de l'approvisionnement dans des secteurs clés tels que la défense et les énergies renouvelables.
La nation a augmenté ses tarifs et imposé des quotas stricts en 2010 pour non seulement protéger ses ressources limitées, mais aussi réduire l'impact environnemental de ces extractions, des importateurs japonais, européens et américains s’étant plaints d’un litige concernant les règles commerciales.
Le gouvernement a annoncé vouloir améliorer le pouvoir de fixation des prix du pays sur les terres rares en imposant des plafonds rigoureux de production au niveau national et également sévir sur la production et le trafic illégal.
Les autorités ont également soulevé notamment la question des normes environnementales et encouragé les grandes compagnies publiques à s’allier aux petits producteurs.