Un rapport publié en janvier par les consultants immobiliers de Savills a indiqué que 70% des achats de biens immobiliers à Londres en 2014, provenaient d'acheteurs étrangers totalisant des transactions de 14,6 milliards de livres sterling.
La Chine se retrouve au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis, en ce qui concerne la nationalité des acheteurs dans la capitale britannique, avec des investisseurs américains ayant injecté 3,4 milliards £ sur le marché contre2,2 milliards pour les investisseurs chinois.
«Londres a toujours été un aimant pour les investissements à l'étranger, que ce soit à partir du Moyen-Orient, des Etats-Unis ou de toute l'Europe. Les investissements chinois sont les nouveaux venus», a noté Eric Pang, chef du bureau Chine de Jones Lang LaSalle Inc, une société d'investissement spécialisée dans la gestion immobilière.
Les Bureaux, hôtels, appartements et développements mixtes se sont avérés jusqu'ici être les achats les plus attractifs pour les investisseurs chinois. Par exemple, le groupe Dalian Wanda, l'un des plus importants conglomérats en Chine, a investi la somme de 700 millions de livres en juin 2013 pour construire un hôtel cinq étoiles près de la Tamise, qui traverse le centre-ville.
Groenland Group Holding, appartenant à l'Etat chinois avait annoncé début 2014, être prêt a investir 1,2 milliard de livres dans deux projets de développement d'outre-mer dans la capitale anglaise. Comprenant un immeuble résidentiel sur le site historique Ram Brewery et un site résidentiel haut de gamme à Canary Wharf.
Les banques chinoises sont aussi présentes à Londres. En juin dernier, la China Construction Bank avait racheté pour 110 millions de livres le 111 Old Broad St, du célèbre quartier financier de la ville,.
Il ne s'agit pas seulement d'un phénomène au Royaume-Uni. «L'intérêt des investisseurs chinois pour le secteur immobilier en Europe est en constante augmentation depuis deux ou trois ans», a fait remarquer Sebastian Fischer, manager et associé de l'agence immobilière Engel & Voelkers à Berlin. «Les acheteurs institutionnels sont principalement à la recherche de grands immeubles de placement, alors que les particuliers veulent généralement des appartements.
«L'immobilier en Europe a toujours été un atout qui fonctionne très bien et d'un grand intérêt du point de vue chinois au niveau de la gestion de portefeuille. L'attention a augmenté en raison de l'affaiblissement de l'euro et de l''insécurité sur les marchés boursiers chinois».