Dernière mise à jour à 14h43 le 29/02
Pour les Chinois, les boutiques en ligne évoluent rapidement, passant d’un simple moyen de dégoter de bonnes affaires pour les hipsters et fashionistas de tout poil à des endroits où ils peuvent dépenser leur argent en vêtements et accessoires coûteux. Selon une étude publiée au début du mois dernier par la société d’audit KPMG, les acheteurs chinois de produits de luxe favorisent de plus les détaillants en ligne au détriment des magasins en dur, qui représenteront la moitié des dépenses en produits de luxe des Chinois d'ici 2020.
Apres avoir interrogé 10 150 consommateurs chinois de produits de luxe en 2015, KPMG a révélé que près d'un tiers de leurs dépenses de luxe étaient faites en ligne. Leur dépense moyenne par article de luxe a été de 2 300 yuans (350 dollars), et le montant moyen le plus élevé qu'ils seraient prêts à dépenser en ligne pour chaque commande s’est monté à 4 200 yuans, plus du double par rapport au chiffre de 2014.
Les articles de luxe les plus vendus en ligne sont les cosmétiques, suivis par les chaussures pour femmes, les sacs, les articles de maroquinerie, et es vêtements et accessoires pour femmes.
Selon l'étude, en conformité avec l'évolution globale du commerce en ligne en Chine, les acheteurs de produits de luxe se détournent de plus en plus des ordinateurs portables en faveur des appareils mobiles,.
Tout en allant de plus en plus en ligne, les acheteurs de produits luxe préfèrent encore les détaillants étrangers à leurs homologues chinois. Les deux tiers des répondants ont affirmé qu'ils achètent davantage chez les détaillants en ligne étrangers.
Un précédent rapport de la société de conseil Fortune Character Institute, basée à Beijing, avait constaté que 91 milliards de yuans d’achats de produits de luxe, soit 78% de la consommation de produits de luxe des Chinois en 2015, ont été faits à l'étranger.
Dans l’espoir de faire revenir un peu de cette consommation en Chine, les autorités ont réduit les droits de douane sur un certain nombre de produits importés et encouragé le commerce électronique transfrontalier. Un nombre croissant de détaillants en ligne nationaux travaillent ainsi désormais avec des détaillants et des marques pour vendre des produits importés de l’étranger, y compris des articles de luxe.