Dernière mise à jour à 08h33 le 09/03
En plein essor, le secteur nucléaire turc a besoin de l'expérience des entreprises chinoises pour accéder à un développement ''sûr et fiable,'' a déclaré mardi à Istanbul une responsable turque.
"La Turquie a besoin d'une étroite collaboration avec des entreprises chinoises pour en savoir plus sur leur expérience dans différents domaines, notamment les ressources humaines, la formation, l'enseignement et le transfert de technologie,'' a dit Mme Sule Ergün, spécialiste de l'énergie nucléaire et directrice d'un sommet international sur les centrales nucléaires qui se tient à Istanbul.
En Chine, les centrales nucléaires représentent 2,5 % de l'alimentation en électricité et leur part devrait atteindre 6 % d'ici à 2020, ont indiqué des experts turcs lors du sommet, soulignant les progrès réalisés par Beijing en matière de transfert des technologies vers le reste du monde, notamment l'Afrique et le Moyen-Orient.
La demande d'énergie nucléaire de la Turquie prend de l'ampleur avec la construction de deux nouvelles centrales nucléaires.
L'entreprise russe Rosatom est en train de construire la première centrale nucléaire du pays à Akkuyu, dans la province méridionale de Mersin, et la première tranche devrait être achevée en 2022.
En ce qui concerne la seconde centrale nucléaire, qui sera située dans la province de Sinop, au bord de la mer Noire, la Turquie a conclu un accord avec un consortium franco-japonais. La première tranche de la centrale devrait être mise en service en 2023.
Actuellement, la Turquie négocie avec la Chine en vue de la construction d'une troisième centrale.
La société chinoise State Nuclear Power Technology Cooperation (SNPTC) et son partenaire américain Westinghouse ont signé un accord multipartite dans le but d'engager des négociations exclusives avec la Turquie et d'y réaliser ce projet.