Dernière mise à jour à 10h39 le 04/03
Le dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) Kim Jong Un a déclaré que le seul moyen de défendre la souveraineté du pays est de renforcer en qualité ses forces nucléaires et de se préparer à lancer une tête nucléaire à tout moment.
Le dirigeant a tenu ces propos lors d'un exercice de tir du nouveau système de lance-roquettes multiple, a rapporté vendredi l'agence officielle KCNA.
Kim Jong Un a fait savoir que la RPDC devrait prendre des mesures militaires adéquates "de manière préventive" alors que ses ennemis prévoient de lancer "une opération de décapitation" visant le gouvernement et le système de la RPDC, a rapporté le KCNA.
Il a indiqué que la situation actuelle a prouvé la prévoyance de la RPDC dans son choix de devenir une nation nucléarisée et de renforcer sa capacité nucléaire, pour faire face au déploiement d'armes stratégiques et tactiques en Corée du Sud.
Il a ordonné à l'armée de s'apprêter à tirer à tout moment les têtes nucléaires déployées pour la défense nationale.
Exprimant sa satisfaction concernant l'exercice de tir, Kim Jong Un a fait remarquer que le nouveau système de lance-roquettes "renforce davantage la capacité d'attaque de l'Armée populaire coréenne".
KCNA a également condamné la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU concernant les programmes nucléaire et balistique de la RPDC, ajoutant que celle-ci "délégitime la souveraineté de la RPDC, qui ne restera pas spectatrice face à la pression politique et économique imposée par les Etats-Unis et les forces qui les suivent".
"Toutes les personnes de la RPDC attendent actuellement l'ordre de combat pour anéantir l'ennemi avec leur fureur envers les impérialistes américains et la Corée du Sud", indique KCNA.
Le ministère sud-coréen de la Défense a indiqué jeudi que la RPDC avait tiré des projectiles à courte portée dans ses eaux orientales après que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi une résolution imposant une nouvelle série de sanctions contre Pyongyang, tout en appelant à la reprise des Pourparlers à Six suspendus depuis longtemps.
Cette résolution, adoptée en réponse au test nucléaire le 6 janvier et au lancement d'un satellite le 7 février par la RPDC, a pour objectif d'enrayer la capacité du pays à développer ses programmes nucléaire et balistique.
Dans un communiqué publié mercredi, le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus vifs le test nucléaire de la RPDC le 6 janvier et son tir de satellite le 7 février, lors duquel une technologie de missile balistique prohibée par les précédentes résolutions de l'ONU a été employée, ce qu'a toutefois démenti Pyongyang, insistant sur le but purement pacifique du lancement.