Dernière mise à jour à 10h33 le 04/03
La presse a révélé que les juges français ont étendu leur enquête sur la corruption présumée de Lamine Diack dans l'athlétisme aux conditions d'attribution des Jeux olympiques 2016 et 2020.
Lamine Diack, âgé de 82 ans, ancien patron de la Fédération internationale (IAAF), a été mis en examen dans ce dossier pour corruption passive et blanchiment aggravé en novembre dernier, puis pour corruption active en décembre.
En janvier dernier, l'organisation internationale de police Interpol a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de son fils de 50 ans, Papa Massata Diack, à la demande des autorités françaises.
L'attribution des JO 2016 à Rio de Janeiro a été annoncée en 2009, et celle des JO 2020 à Tokyo en 2013.
Selon le quotidien britannique The Guardian, les enquêteurs soupçonnent Lamine Diack et son fils de corruption. Ce dernier fait l'objet d'un mandat d'arrêt par la France sur accusations de complicité dans la réception de pots-de-vin, blanchiment d'argent et conspiration dans un groupe organisé investissant, dissimulant ou convertissant des bénéfices illicites de corruption active.
Lamine Diack, qui soutenait dans un premier temps la candidature d'Istanbul aux JO 2020, aurait changé d'avis en même temps qu'un sponsor japonais signait un gros contrat avec l'IAAF.
« On s'intéresse à ces éléments. Mais à ce stade, ce sont des vérifications, il n'y a pas de preuves rassemblées », a précisé la source judiciaire.
Au départ de l'enquête française, Lamine Diack était soupçonné d'avoir reçu lors de son mandat à la tête de l'IAAF des pots-de-vin pour passer sous silence des résultats de tests antidopage positifs d'athlètes russes.
Après 16 ans passés à la tête de l'IAAF, le Sénégalais Lamine Diack a quitté la présidence de l'organisation en août 2015.