La Chine a encore un long chemin à parcourir dans la réduction de la surcapacité d'acier

La tâche de réduire la capacité excessive de production d'acier demeure ardue car une flambée éphémère des prix pourrait provoquer une hausse de production sidérurgique dans la course aux profits et aggraver le problème des stocks excédentaires, ont indiqué des responsables présents à une réunion du gouvernement.

La surcapacité de l'acier n'a pas été fondamentalement inversée et la récente flambée des prix pourrait entraîner des vulnérabilités, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion tenue lundi par la Commission nationale du développement et de la réforme et d'autres départements concernés.

L'aciérie chinoise a enregistré récemment de bons profits comme des spéculateurs ont fait des dépenses faramineuses sur des prix plus élevés après que le gouvernement s'était engagé à augmenter ses dépenses dans la construction des infrastructures. Des observateurs du marché ont cependant averti que l'envolée des prix n'était probablement pas durable.

La Chine vise à réduire sa capacité de production d'acier d'environ 50 millions de tonnes et celle de charbon d'au moins 150 millions de tonnes cette année, un point important de la réforme du côté de l'offre du pays.

Une interdiction des produits d'acier de qualité inférieure et la fermeture des "entreprises zombies" constituent des priorités dans la réduction de la capacité excédentaire, selon le communiqué.

Vu les obstacles, tels que le chômage et des dettes, cette entreprise ne peut pas être achevée d'un seul coup, elle exige de la persévérance, du sang-froid et de l'innovation, a-t-on appris dans le communiqué.

L'année dernière, la Chine a réduit la capacité de production d'acier de plus de 65 millions de tonnes et celle de charbon de plus de 290 millions de tonnes, atteignant les objectifs annuels du gouvernement plus tôt que prévu.

Grâce en partie à ces efforts, la croissance économique au sens large de la Chine a fait preuve de signes croissants de stabilisation depuis le second semestre 2016, avec des indicateurs tels que les prix à la sortie de l'usine et les profits industriels affichant une amélioration évidente.