La banque centrale hongroise en quête d'opportunités dans le cadre de l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route"

La Banque nationale hongroise (MNB, banque centrale du pays) est à la recherche de nouvelles opportunités et de possibilités de coopération dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par la Chine, a déclaré lundi le directeur général de la MNB, Daniel Palotai.

La coopération entre la Chine et les pays d'Europe Centrale et de l'Est a récemment été au cœur d'un forum organisé par l'Institut européen pour la coopération et le développement économique et culturel de la Ceinture et de la Route et par la Fondation géopolitique Pallas Athéna (PAGEO).

"Dans le but de promouvoir un usage plus répandu de la monnaie chinoise, le RMB, la banque centrale chinoise a conclu plusieurs conventions d'échanges de devises avec des banques centrales étrangères, dont la Banque d'Angleterre, la Banque centrale européenne et la MNB", a expliqué M. Palotai.

"La coopération professionnelle avec la Chine est devenue une question très importante pour l'Europe, et c'est pourquoi 16 pays d'Europe Centrale et de l'Est, dont la Hongrie, essaient de resserrer leurs relations économiques et culturelles elle", a-t-il ajouté.

Outre les accords commerciaux bilatéraux, les pays d'Europe Centrale et de l'Est sont également intéressés par un élargissement de leur coopération avec la Chine dans le domaine financier, selon M. Palotai.

Le directeur général s'est en outre exprimé en faveur d'un usage plus répandu de la devise chinoise pour les déboursements directs, mais aussi en tant que monnaie de réserve.

Wang Yiwei, directeur du Centre d'études européennes de l'université Renmin de Chine, a quant à lui dressé un tableau audacieux de l'avenir. "L'initiative de la Ceinture et de la Route permettra de créer une nouvelle classe moyenne de 3 milliards de personnes d'ici 2050", a-t-il déclaré.

Gergely Salat, président de la faculté de chinois de l'université catholique Pazmany Peter, a quant à lui commenté l'aspect culturel de cette initiative, expliquant que de simples chiffres économiques ne suffiraient pas à créer un véritable lien entre les peuples de Chine et d'Europe Centrale et de l'Est.

M. Salat a souligné la nécessité de s'appuyer sur la "puissance douce" générée par la coopération entre individus, comme des artistes ou des sportifs, et a ajouté que des évènements officiels et l'implication des gouvernements concernés étaient également nécessaires.