Dernière mise à jour à 08h35 le 29/11
La Chine doit se fixer un objectif modéré pour sa croissance économique de l'année prochaine afin de donner plus de marges de manoeuvre à la réforme structurelle.
L'économie chinoise a maintenu une croissance stable et une perspective positive cette année, marquée par de nombreuses et brillantes performances, telles que la forte amélioration des bénéfices des entreprises, a indiqué lors d'un forum Bai Chongen, professeur à l'Université Tsinghua et membre du comité de la politique monétaire de la Banque centrale.
Tandis que certains préconisent un objectif plus élevé pour la croissance du PIB de 2018, M. Bai a indiqué qu'il était nécessaire de fixer un objectif légèrement plus bas afin de freiner les investissements inefficaces et de réduire les risques d'une dette croissante.
"Personnellement, je suis pour un objectif de croissance modéré, légèrement plus bas, afin d'avoir plus de marges de manoeuvre pour mettre en oeuvre la réforme structurelle", a-t-il fait remarquer durant une discussion de groupe lors de la Conférence annuelle Caijing.
Le gouvernement chinois a fixé à environ 6,5% l'objectif de croissance pour 2017. L'objectif de 2018 devrait être révélé lors de la session législative nationale annuelle en mars prochain.
"Pour réaliser l'objectif officiel de doubler le PIB d'ici 2020 par rapport au niveau de 2010, le pays n'a besoin que d'une croissance moyenne de 6,3% durant les trois prochaines années", a-t-il expliqué.
Il a parlé de l'expansion rapide des investissements à faible efficacité et de la hausse des taux d'endettement des gouvernements locaux.
Chercher une croissance plus élevée pourrait inciter les industries en amont à continuer l'expansion et aboutir à la production de nouvelles surcapacités, a-t-il souligné.
Parallèlement, la consommation reste modérée, ce qui appelle à davantage de mesures pour augmenter les revenus disponibles des habitants et stimuler la dépense, a-t-il ajouté.
L'économie chinoise a augmenté de 6,8% en glissement annuel au troisième trimestre, contre 6,9% au deuxième trimestre. La croissance au cours des trois premiers trimestres a atteint 6,9%.