Dernière mise à jour à 08h31 le 25/12
Au cours des dix dernières années, un fonds de développement chinois a investi des milliards de dollars en Afrique.
Chi Jianxin, président du Fonds de développement Chine-Afrique, a indiqué à l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle), lors d'une interview, que le fonds disposait de 4,5 milliards de dollars pour investir dans 91 projets, dans 36 pays, avec plus de 3,2 milliards de dollars déjà investis.
"Après l'achèvement de tous les projets, le fonds acheminera en Afrique plus de 20 milliards de dollars provenant d'entreprises chinoises", a indiqué M. Chi.
Pour soutenir les entreprises chinoises en Afrique, le fonds a été créé en 2007 à la suite du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique de 2006.
L'ampleur initiale du fonds était de 5 milliards de dollars, et le total a été augmenté à 10 milliards de dollars en 2015. Ce fonds a investi dans des secteurs tels que les infrastructures, la coopération sur la capacité de production et l'agriculture.
Après leur finalisation, les projets permettront de produire chaque année 11.000 camions, 300.000 climatiseurs, 540.000 réfrigérateurs, 390.000 télévisions et 1,6 million de tonnes de ciment, d'augmenter les exportations africaines de 2 milliards de dollars et les revenus issus des impôts d'un milliard de dollars par an, selon M. Chi.
"Différent des aides ou des prêts, le fonds dirige plus de capitaux en Afrique avec ses propres investissements", a-t-il ajouté.
Cette approche a été saluée, alors qu'elle permet à des pays de développer des projets sans accroître leurs dettes et d'augmenter leur propre capacité de développement, a expliqué M. Chi.
Au cours des dernières années, l'Afrique a été généralement stable sur le plan politique avec une croissance économique rapide, d'avantage de résidents urbains et de consommateurs de la classe moyenne, et un appétit croissant pour les produits de consommation.
De nombreux pays africains disposent d'avantages géographiques, de coûts de main-d'oeuvre faibles et d'un bon environnement commercial. Ils sont bien positionnés pour une coopération industrielle internationale.
"Les secteurs des infrastructures, de la fabrication et de l'agriculture de l'Afrique ont poursuivi un développement sain et disposent d'un grand potentiel. Nous sommes ainsi optimistes quant aux perspectives de ce continent", a-t-il affirmé.
Le fonds envisage de faire plus d'investissements et d'injecter plus de capitaux en Afrique dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" et des politiques chinoises sur la capacité internationale de production et la coopération sur la fabrication d'équipements.
Durant ce processus, le fonds a adopté une attitude ouverte à l'égard de la coopération avec des pays non africains et des organisations internationales, alors qu'il considère l'aide au développement de l'Afrique comme "une responsabilité commune de la communauté internationale", a déclaré M. Chi.
Le fonds est parvenu à un accord avec la Fondation Bill et Melinda Gates sur les investissements dans les domaines agricole et pharmaceutique, et a signé un mémorandum d'entente sur les investissements et les exportations avec le Département pour la coopération internationale du Royaume-Uni.
Le fonds explore également la coopération avec d'autres partenaires, dont la Banque mondiale, l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel et la Banque africaine de développement.
De cette façon, le fonds, en plus d'investir en Afrique, aide aussi les produits africains à répondre à la demande du marché international, ce qui permettra de créer en retour des emplois et de développer les exportations, a poursuivi M. Chi.