Les consultations commerciales sino-américaines ont besoin de plus de pragmatisme et de rationalité

La 12e série de consultations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, qui ont repris après une pause de plus de deux mois, s'est achevée le 31 juillet à Shanghai. Conformément à l'important consensus auquel Xi Jinping et Donald Trump sont parvenus lors de la réunion d'Osaka, les deux parties ont procédé à des échanges approfondis francs, efficaces et constructifs sur des questions d'intérêt commun dans les domaines économique et commercial. Elles sont également convenues de tenir la prochaine série de consultations économiques et commerciales de haut niveau en septembre aux États-Unis.

Cette nouvelle série de consultations constitue la première communication en face à face entre les équipes de négociation des deux pays depuis la rencontre entre les deux chefs d'État à Osaka et leur décision de reprendre les consultations. Les négociations, qui avaient été bloquées par l'augmentation des droits de douane américains en mai, ont permis de surmonter cet écart et de les remettre sur les rails.

Après l'impasse de mai, les deux parties se sont à nouveau assises autour d'une table et ont décidé de poursuivre les pourparlers. Cela a sans aucun doute convaincu le monde extérieur que, à partir de Shanghai, malgré les méandres des futures consultations, tant que les deux parties insisteront pour résoudre les problèmes spécifiques sur la base de l'égalité et du respect mutuel et se montreront plus pragmatiques et rationnelles, les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis continueront d'avancer.

En partant de Shanghai, nous devons identifier plus clairement le grand jeu d'échecs sur lequel la Chine et les États-Unis peuvent travailler ensemble pour obtenir des résultats favorables. La publication du Communiqué de Shanghai il y a 47 ans avait marqué la fin de 22 ans d'isolement et le début de la normalisation des relations entre la Chine et les États-Unis. Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, bien que le développement des relations bilatérales ait connu des hauts et des bas, il n'a jamais cessé de progresser, profitant aux populations des deux pays et au reste du monde.

Toutes les parties espèrent que la Chine et les États-Unis respecteront l'esprit du Communiqué de Shanghai, résoudront leurs différends par le dialogue plutôt que par la confrontation, et rechercheront un moyen approprié de s'entendre grâce à une coopération gagnant-gagnant.

En partant de Shanghai, nous devons également reconnaître les méandres de la route des futures consultations. Il faudra beaucoup de temps pour dégeler la glace de la séparation. Les pressions et le bruit que font certains aux États-Unis ont régulièrement montré que passer d'un consensus de principe à un accord ne sera pas facile. Il faudra plus de temps, de patience et de persévérance pour progresser sur la voie des futures consultations et cela mettra également à l'épreuve la sagesse politique des deux côtés.

La Chine et les États-Unis doivent saisir l'occasion de mettre en œuvre l'important consensus obtenu lors de la réunion des deux chefs d'État à Osaka par des actions concrètes. Si nous voulons continuer les négociations, nous devons honorer et tenir nos promesses. C'est la responsabilité des grandes puissances.

Nous devons également adhérer aux principes et à la ligne de fond, et les deux côtés doivent agir l'une envers l'autre sur la base de l'égalité et du respect mutuel, et bien prendre en compte les préoccupations fondamentales de chacun.

Au cours de cette série de consultations, les deux parties ont discuté du fait que la Chine a augmenté ses achats de produits agricoles américains conformément à ses besoins et que les États-Unis créeront des conditions favorables pour ces achats, signe d'une bonne volonté et d'une sincérité accrues.

Le fait que la réunion se tienne à Shanghai, la « girouette » de l'économie chinoise, envoie un autre signal : les fondamentaux économiques de la Chine n'ont pas changé à long terme, et même si la situation extérieure se resserre et que les pressions augmentent, une nouvelle normalité pourrait émerger. Plus d'un an de frictions économiques et commerciales ont prouvé que la Chine est capable de faire face à divers risques et défis. La plus grande contribution de la Chine au monde consiste à bien gérer ses propres affaires.