Dernière mise à jour à 08h22 le 11/11
Selon Fotis Provatas, un homme d'affaires grec qui s'est exprimé lors d'un récent entretien avec Xinhua, bien que la Grèce et la Chine entretiennent d'excellentes relations ces dernières années, il y a encore une grande marge de croissance, notamment en ce qui concerne le développement de leurs relations commerciales.
M. Provatas, président de la Chambre de coopération économique gréco-chinoise et ancien maire adjoint d'Athènes, est l'un des Grecs qui a contribué à promouvoir la collaboration bilatérale ces dernières années.
Un an après la fin officielle des programmes de sauvetage de 10 ans qui maintenaient le pays à flot et soutenaient sa reprise économique, avec un nouveau gouvernement en place, la Grèce a redoublé d'efforts pour attirer plus d'investissements étrangers, créer un environnement plus favorable aux entreprises et soutenir les secteurs pouvant générer une croissance durable.
C'est le message que la Grèce espérait transmettre à l'occasion de la deuxième édition de l'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) avec le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à la tête de la délégation grecque à Shanghai plus tôt cette semaine. Il espère pouvoir répéter ce message lors de la visite du président chinois Xi Jinping à Athènes du 10 au 12 novembre, a déclaré M. Provatas.
"La visite du président Xi Jinping intervient exactement au moment où un avenir brillant s'annonce pour les relations bilatérales. Elle est d'une grande importance pour la poursuite du développement des relations économiques et commerciales entre la Chine et la Grèce", a assuré M. Provatas.
"Le moment est venu de prendre des mesures décisives dans ... les relations entre la Grèce et la Chine. Et nous devons souligner que lorsque nous disons entre la Grèce et la Chine, nous entendons l'Europe et la Chine. Pour la Chine, c'est la plaque tournante pour développer ses plans commerciaux en Méditerranée et dans le reste de l'Europe", a-t-il souligné.
M. Provatas est attentif au calendrier et aux partenariats mutuellement bénéfiques avec des interlocuteurs crédibles. Il a investi beaucoup de temps et d'énergie dans la construction de nouveaux ponts avec la Chine depuis 2011, année de son entrée en fonction en tant que maire adjoint d'Athènes responsable des relations internationales.
C'était le début de la crise financière grecque. Des entreprises fermèrent leurs portes, des milliers de personnes se retrouvèrent sans emploi et les familles souffrirent. C'est alors qu'un groupe d'Athéniens songea à se tourner vers la Chine et à renforcer la coopération entre la ville d'Athènes et les villes chinoises.
L'huile d'olive, le vin, le miel et d'autres produits agricoles grecs de qualité supérieure peuvent encore faire face à des difficultés de concurrence sur le marché chinois, car les produits d'autres pays européens sont présents depuis plusieurs années, mais la Grèce a une chance si le nombre croissant de touristes chinois qui viennent en Grèce se familiarise avec les produits locaux, estime M. Provatas.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, le tourisme, pilier de l'économie grecque depuis des décennies, est aussi une clé qui ouvre de nouvelles portes pour renforcer la coopération dans davantage de secteurs, notamment la technologie et l'innovation.
Aujourd'hui, a poursuivi M. Provatas, la Chine investit en Grèce pour son rôle géostratégique et l'économie grecque peut recevoir un soutien crucial dans le cadre de l'initiative la Ceinture et la Route, a-t-il déclaré, concluant en disant "Nous ne devons pas perdre cet élan. C'est positif pour la Chine et à mon avis, ça l'est davantage encore pour la Grèce".