Dernière mise à jour à 08h22 le 11/11
"Les Chinois s'intéressent beaucoup au café rwandais et je retournerai dans un mois pour essayer de signer des contrats", se réjouit à l'avance Sosthène Kabayiza, un exposant présent à la deuxième édition de l'Exposition internationale des importations de Chine (CIIE) à Shanghai.
Séduits par l'odeur du café, pas mal de clients chinois deviennent amis sur WeChat avec celui qui est le directeur général de Damarara, un producteur rwandais de café. "Pour moi, la CIIE est une plateforme efficace de trouver des partenaires chinois", dit-il.
M. Kabayiza participe pour la première fois à la CIIE, un rendez-vous qui lui laisse entrevoir l'ouverture et les potentiels du marché chinois. Encouragé par les réactions positives des clients, il espère vendre son café en ligne en Chine "le plus tôt que possible".
Outre le café, le thé noir, l'anacarde ou encore le miel, tous des produits africains familiers sur le marché chinois, on trouve également sur les stands de la CIIE des produits qui restent peu connus en Chine, tels que la gomme arabique.
"La gomme arabique est un exsudat de sève descendante solidifié et elle est largement utilisée dans l'industrie agroalimentaire, cosmétique et autres. Mon pays, le Tchad, est l'un des pays producteurs", explique Abdoulaye Boukar aux clients intéressés par un sac de gomme arabique présent sur son stand.
Ce jeune Tchadien, qui a fait ses études universitaires à Hangzhou (est), parle chinois couramment et parie lui aussi sur les potentiels du marché chinois. En mars 2018, il a créé une société d'import-export avec son grand frère qui vit au Tchad.
Après des études de marché, il a identifié trois produits tchadiens pouvant être vendus en Chine : le sésame, l'arachide et la gomme arabique. Résultat : 10.000 tonnes de commandes ont été passées, à avoir 4.000 tonnes de sésame, 2.000 d'arachide et 4.000 de gomme arabique.
La CIIE, qui permet de tisser encore plus de liens, de mieux connaître la Chine et de faire la promotion de produits que beaucoup de Chinois ne connaissent pas tels que la gomme arabique, a immédiatement généré des contrats. "J'espère revenir l'année prochaine", se félicite M. Boukar.
La CIIE n'est pas seulement une plateforme permettant aux exposants d'entrer dans le marché chinois, mais aussi une occasion pour les pays africains d'attirer des investissements.
Florimond Kabamba, qui travaille pour le Conseil du gouvernement de la RDC en matière d'investissements, participe à la CIIE avec l'objectif de faire connaître aux Chinois les opportunités d'investissement dans l'énergie, le tourisme, les infrastructures".
"Il faut du temps pour que les Chinois nous connaissent et je reviendrai définitivement l'année prochaine", assure-t-il.