Dernière mise à jour à 09h10 le 20/07
Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, réunis en sommet spécial depuis vendredi à Bruxelles, ont entamé dimanche leur troisième jour de négociations, avec la question de l'Etat de droit au coeur des conditionnalités du plan de relance de l'économie européenne.
Pour les dirigeants des 27 pays membres de l'UE, il faut aplanir les différentes positions et trouver les bons compromis, afin d'adopter un plan de relance économique et budgétaire à long terme, face à la crise inédite de COVID-19.
La chancelière allemande Angela Merkel a cependant rappelé ce dimanche, selon les sources du Conseil de l'UE, que malgré la bonne volonté, il était aussi "possible qu'aucune solution soit trouvée ce dimanche".
Les débats s'annoncent une fois de plus difficiles avec la question de l'Etat de droit, socle des principes et valeurs européens.
Cette question est l'une des conditions pour qu'un Etat membre puisse bénéficier du fond de relance. Un large consensus en la matière a été obtenu au sein des dirigeants européens, lors des discussions de samedi.
La Pologne, tout comme la Hongrie, refusent que la distribution du fond européen soit conditionnée par l'Etat de droit.
La Pologne refuse aussi que l'argent européen, destiné aux régions les plus dépendants du charbon, soit lié à la neutralité carbone. Tous les Etats membres de l'UE se sont engagés à atteindre l'objectif de neutralité carbone d'ici 2050, sauf la Pologne.
Les discussions entamées vendredi se poursuit ce dimanche sur le fonds de relance et sa gouvernance.
Les pays, tels que les Pays-Bas, la Finlande, ont demandé plus de contrôle sur le fonds de relance européen, plus de démarches intergouvernementales, plus de réformes auprès des pays bénéficiaires du fonds de relance. "Des propositions concrètes ont été faites sur cet aspect, il faut finaliser la discussion", a rappelé le président français Emmanuel Macron ce dimanche, selon les sources du Conseil de l'UE.
Les discussions portaient également sur le montant du fonds de relance de 750 milliards d'euros, où des dissensions et des sensibilités différentes ont été observées.