Un boulanger français vivant en Chine : la Chine se développe rapidement et innove fortement

A la troisième édition de la CIIE, la pièce artistique en pain "Music panda", proche de la taille d'un adulte, attire le regard des visiteurs sur l'espace d'exposition du groupe Lesaffre.

Il a fallu huit heures à un boulanger pour réaliser cette oeuvre, avec l'aide de deux assistants pour les étapes clés. De plus, en raison de sa forme dynamique, le pain doit rencontrer des critères très exigeants en termes de gravité et de stabilité.

Selon Thomas Kalkhoven, il s'agit de la réplique de l'oeuvre de l'équipe chinoise à la finale de la Coupe du monde de la boulangerie 2020, dont les pièces ont été préparées à l'avance et assemblées sur place.

M. Kalkhoven est directeur de l'Académie Hirondelle de Lesaffre et vit en Chine depuis 14 ans. Il adore les croissants et les pains farcis frits de Shanghai. Cette année, Lesaffre participe à la CIIE pour la troisième fois.

"En janvier cette année, l'équipe chinoise a remporté la Coupe du monde de la boulangerie 2020. Pour être champion, il faut non seulement un savoir-faire excellent, mais aussi une grande créativité. La Chine est donc très forte en innovation", a-t-il expliqué. Il se rappelle qu'il y a une dizaine d'années, les équipes championnes de la Coupe du monde de la boulangerie venaient principalement d'Europe et des Etats-Unis. "Cela montre le niveau élevé et la rapidité du développement du secteur de la boulangerie en Chine", a-t-il indiqué.

　D'après M. Kalkhoven, avec le développement de la société, le pouvoir d'achat des Chinois a augmenté, et les gens savent mieux profiter de la vie. "Aujourd'hui, vous avez des pains français, allemands, coréens et chinois, les gens ont tellement de choix en termes de formes, de variétés et de saveurs", a-t-il noté.

D'après lui, grâce à la plate-forme de la CIIE, l'entreprise a accumulé plus d'expérience dans la promotion de la marque auprès des consommateurs et a élargi ses opportunités commerciales.

"La CIIE nous permet de présenter la culture boulangère française aux consommateurs chinois, tandis que les Chinois utilisent la levure pour mieux réaliser des aliments traditionnels ou des pains, ce qui représente une belle rencontre des cultures", a-t-il déclaré. "Comme la CIIE attire l'attention de tous, je pense que nous sommes venus au bon endroit."