Des perspectives menacées par les forces extrémistes
Depuis sa prise de fonction, le Secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait tous les efforts possibles pour promouvoir les pourparlers de paix israélo-palestiniens, et il a poussé les deux parties à relancer le processus de paix en juillet 2013. Le règlement final devait être atteint dans les 9 mois. Pour éviter les interférences internes et externes, les entretiens se sont déroulés en secret. La communauté internationale espère une percée en 2014.
Dans la promotion de la reprise des négociations entre la Palestine et Israël, la préoccupation des Etats-Unis est de désamorcer la crise syrienne de plus en plus pressante et inextricable, et de régler la question nucléaire iranienne. Il leur faut pour cela recourir à des pourparlers de paix pour créer une impression d'influence, et compenser l'influence régionale croissante de la Russie.
Cependant, les initiatives américaines destinées à améliorer les relations avec l'Iran a déclenché une défense psychologique des Israéliens et provoqué une forte réaction de ce pays. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens sont actuellement en crise et font face à un effondrement possible. Confinés aux relations bilatérales actuelles, même si la Palestine et Israël parviennent à un accord dans le futur, ceux-ci sont malgré tout susceptibles de se terminer par un échec en raison de l'opposition des forces extrémistes internes.
Quand on envisage le conflit israélo-palestinien dans son ensemble, on voit qu'il perd peu à peu son terrain fondamental de résolution.
Tout d'abord, Israël est devenu une nation de pouvoir solide et puissante après plusieurs guerres. Son vrai problème, ce sont les questions de propriété et de sécurité juives du pays. Israël a l'intention de renforcer les liens avec les Palestiniens dans les domaines de l'économie et de la sécurité, tout en affaiblissant les fonctions d'État de ce dernier.
Deuxièmement, après que le Hamas ait pris la bande de Gaza par la force, la Palestine s'est retrouvée divisée avant même de commencer à exister en tant qu'Etat. La solution à deux Etats a perdu son sens originel.
Enfin, dans la situation actuelle -celle d'un grave déséquilibre de pouvoir entre les deux parties et l'absence d'élan vers la paix- si les négociations veulent progresser, des forces extérieures solides et durables sont une condition préalable nécessaire. Mais, ces dernières années, les États-Unis se sont montrés plus préoccupés par la mise en œuvre de leur stratégie de rééquilibrage en Asie-Pacifique que par leur rôle d'intermédiaire de la paix au Moyen-Orient, ce qui fait que les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont été progressivement marginalisés.
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