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« Les États-Unis ont reconstruit la Chine », une théorie absurde

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.05.2019 08h18

Les réalisations du développement rapide de la Chine sont devenues une vision historique majeure de notre époque. L'opinion publique internationale le reconnaît également, qui parle de « miracle chinois », et c'est pourquoi certaines personnes aimeraient bien s'en attribuer le mérite. Ainsi, certaines personnes aux États-Unis ont carrément affirmé que « c'est nous qui avons reconstruit la Chine au cours des 25 dernières années ». Cet argument témoigne non seulement d'une totale ignorance, mais il est aussi extraordinairement absurde. Ces arguments sont tirés de la bouche de certains hauts responsables américains, ce qui ne manque pas d'amener les gens à avoir de sérieux doutes quant à leur bon sens. L'ignorance est une chose, mais savoir et essayer de faire croire qu'on ne sait pas est proprement effrayant.

Selon les arguments de certains Américains, la manipulation du taux de change par la Chine « a provoqué un déséquilibre commercial entre la Chine et les États-Unis ». Le déficit commercial entre les deux pays équivaut à « une richesse que les États-Unis ont donnée à la Chine ». Le succès de la Chine est « en grande partie dû aux investissements des États-Unis en Chine ». Ce genre d'argument qui met les réalisations grâce au dur labeur du peuple chinois depuis des décennies sur le compte des États-Unis, non seulement dévie sérieusement des faits, mais il est aussi absurde du point de vue de la logique et a de quoi faire rire le monde entier à gorge déployée !

Cette idée selon laquelle « les États-Unis ont reconstruit la Chine » révèle toute l'arrogance et la mentalité déformée de certains Américains et est le reflet de la « mentalité du Sauveur » profondément enracinée chez certains d'entre eux. Depuis la diffusion de cette théorie des « États-Unis qui ont reconstruit la Chine », elle n'a recueilli que peu de partisans même aux États-Unis, et à l'échelle internationale, elle n'inspire que le ridicule.

Le déficit commercial des États-Unis avec la Chine est déterminé par les avantages comparatifs de la Chine et des États-Unis et par la division internationale du travail. Les économistes américains ont depuis longtemps publiquement argumenté sur ce sujet. Le commerce extérieur de la Chine a toujours suivi les lois du marché et fait du commerce équitable. Décrire le surplus commercial sino-américain comme un argument en faveur de l'idée que ce sont les « États-Unis qui ont reconstruit la Chine » est logiquement déraisonnable. Stephen Roach, senior fellow à l'université de Yale et ancien président de Morgan Stanley Asia, a souligné que les États-Unis affichaient un déficit commercial en produits de base avec pas moins de 102 pays du monde. Selon cette logique, cela voudrait dire que les pays « reconstruits » par les États-Unis représentent la majorité du monde... il est fort à craindre que seuls ceux qui n'ont plus vraiment toute leur tête peuvent ainsi prétendre avoir une aussi belle « mentalité du Sauveur ».

Le commerce bilatéral sino-américain n'est en aucun cas une « voie à sens unique » permettant aux États-Unis d'apporter de la richesse à la Chine. En outre, le déficit des États-Unis ne consiste pas à envoyer de l'argent en Chine, mais à obtenir de l'argent réel, des produits bon marché. Est-ce à dire que les hommes d'affaires américains donneraient vainement leur argent à la Chine ? On a bien du mal à croire que ce soit possible. Un rapport de recherche publié par une partie tierce comme la Deutsche Bank estime que les États-Unis ont en réalité obtenu pendant longtemps plus d'avantages commerciaux nets que la Chine dans le commerce bilatéral. La coopération économique et commerciale sino-américaine est une situation gagnant-gagnant. Personne ne veut faire des affaires à perte. Et les Américains qui sont doués pour la recherche de profits et insistent obstinément sur le concept d'« America First » sont encore plus réticents à le faire.

Personne ne nie les effets positifs des investissements américains sur le développement économique de la Chine, mais c'est donc la cause fondamentale de la croissance de la Chine en tant que deuxième puissance économique mondiale, et c'est cette logique qui a dérouté le monde. Depuis la première publication de statistiques par la Chine sur les capitaux étrangers en 1987, l'utilisation réelle cumulée des capitaux étrangers en Chine a dépassé les 2 000 milliards de dollars américains, dont les États-Unis ont investi plus de 80 milliards de dollars américains, soit 4,06% seulement. Autrement dit, vouloir prétendre « avoir reconstruit la Chine » avec 80 milliards de dollars, relève du fantasme pur et simple ! Même les personnes les plus imaginatives auraient bien du mal à concevoir comment les Américains en sont venus à cette conclusion ! Selon cette logique, les revenus des investissements américains et du commerce des services en Chine s'élèvent à des centaines de milliards de dollars par an. Cela voudrait-il par hasard dire que la Chine reconstruit les États-Unis ?

En fait, après la parution de cette théorie des « Etats-Unis qui reconstruisent la Chine », un célèbre site Internet américain s'est livré à une « vérification factuelle » et en a conclu que cette affirmation était une description « simpliste » des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Scott Linscombe, expert du Cato Institute aux États-Unis, estime que cette déclaration ne reflète qu'une partie minime de la réalité et que les échanges commerciaux avec tous les pays, y compris les États-Unis, font partie de la réforme de l'économie de marché en Chine. « La réforme est le facteur décisif », a-t-il souligné.

Le développement de tout pays dépend de lui-même. Les Chinois savent très bien qu'une économie aussi importante que la Chine, avec une population de plus d'un milliard d'habitants, ne peut compter sur la charité et les dons d'autrui pour se développer. On peut affirmer sans crainte d'être démenti qu'aucun pays au monde n'a les capacités et la force de « reconstruire la Chine ». C'est une vérité que toute personne raisonnable admet. Le développement de la Chine, en dernière analyse, correspond à la promotion constante par le peuple chinois de la réforme et de l'ouverture sous la direction du Parti communiste chinois, qui ont travaillé dur et mené une lutte acharnée. « S'emparer de la beauté de quelqu'un d'autre pour se faire valoir » est proprement immoral.

Bien loin de fermer la porte à la construction, la Chine ouvre ses portes à une coopération mutuellement bénéfique avec les autres pays. Tout en se développant, la Chine continue d'élargir son marché libre, et elle augmente ses investissements à l'étranger, créant davantage d'opportunités pour des pays du monde entier, y compris les États-Unis. Les économistes de l'Université de Yale estiment que sans le financement par la Chine de la dette publique et des investissements des entreprises, les États-Unis ne seront pas en mesure de soutenir la croissance des secteurs de l'immobilier, de la défense et des entreprises pendant de nombreuses années. « Dans un monde interconnecté, il est difficile de dire qui reconstruit qui », ont-ils souligné.

Il n'y a jamais eu de sauveur. Ceux qui veulent être le sauveur du monde parlent pour la plupart un peu trop rapidement et finiront par échouer. Cependant, il y a toujours des gens dans le monde qui sont pieux et arrogants, qui prétendent être le sauveur, mais le résultat sera un drame ridicule dirigé par eux-mêmes, qui se retournera contre eux et qui fera rire le monde. Au lieu d'exposer son ignorance, mieux vaudrait respecter les faits, arrêter les accusations contre la Chine, traiter correctement son développement et faire davantage de choses propices au développement normal et stable des relations économiques et commerciales sino-américaines.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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