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Washington a tort de croire que les relations commerciales sont un jeu à somme nulle

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.06.2019 16h35

Le magazine Qiushi a publié le 16 juin un essai analysant les frictions commerciales en cours entre la Chine et les États-Unis. En voici quelques extraits :

Il y a plus d'un an, le gouvernement des États-Unis a unilatéralement initié les frictions commerciales avec la Chine et, depuis lors, les a constamment multipliées. Son agression commerciale a eu des effets négatifs sur le monde entier.

L'une des principales raisons pour lesquelles l'administration américaine a créé des frictions commerciales contre la Chine est que certains de ses responsables estiment que la Chine a réalisé d'énormes profits grâce aux relations commerciales bilatérales alors que les États-Unis en ont souffert.

Ce point de vue reflète la mentalité de « jeu à somme nulle » de certains responsables américains en quête d'hégémonie. En fait, il existe de nombreuses preuves montrant qu'entre la Chine et les États-Unis, le commerce est mutuellement bénéfique.

Le volume des échanges de biens entre la Chine et les États-Unis est passé de moins de 2,5 milliards de dollars en 1978 à 633,5 milliards de dollars actuellement, tandis que leurs investissements réciproques sont passés de presque zéro à 160 milliards de dollars au total. La Chine et les États-Unis sont désormais des partenaires d'investissement clés et leurs investissements profitent aux deux parties.

De plus, dans les échanges commerciaux, l'économie qui a une efficacité supérieure tire davantage de bénéfices. Pendant longtemps, les entreprises et les résidents des États-Unis ont acheté des produits bon marché et de bonne qualité provenant de pays en développement, notamment de Chine, tandis que les Chinois ont gagné de l'argent grâce à leur travail acharné.

Le « commerce équitable » prôné par les États-Unis est-il vraiment juste ?

Aux États-Unis, certains affirment que le commerce entre les États-Unis et la Chine est « injuste » parce que la Chine a un excédent commercial tandis que les États-Unis ont un déficit commercial. Ils prétendent que tout ce qu'ils veulent, c'est un « commerce équitable » qui profite aux travailleurs américains.

Leur « commerce équitable » est-il vraiment juste ? Non. Afin de rendre le commerce équitable, les deux parties doivent renoncer à l'idée d'hégémonie et faire preuve d'une grande courtoisie envers l'esprit de contrat dans le commerce international.

Le « commerce équitable » revendiqué par certaines personnes aux États-Unis ne repose pas sur des règles internationales, mais sur le principe de la « priorité américaine », le fameux « America First ». Leur principal objectif est que toutes les économies aient les mêmes normes d'entrée sur le marché et les mêmes taux de droits de douane que les États-Unis. C'est injuste, car cela ne tient pas compte du droit au développement des pays en développement.

Un regard en arrière sur l'histoire montrera que les États-Unis maintiennent toujours un double standard. Quand leurs industries ne sont pas aussi matures, ils veulent le soutien de l'État. Lorsque leurs industries sont suffisamment développées, ils veulent le libre-échange. Lorsque leurs industries sont désuètes parce que les pays en développement rattrapent leur retard, ils ont de nouveau recours au protectionnisme.

Pendant longtemps, il y a eu un commerce injuste dans le monde entier, ce qui signifie que les États-Unis ont obtenu des ressources, de la main-d'œuvre ainsi que des produits à des prix très bas des pays en développement, car ils jouissaient d'un monopole. Les États-Unis ont beaucoup profité de ce commerce inéquitable. Pourtant, lorsque d'autres économies commencent à briser leurs monopoles, ils se plaignent de « commerce inéquitable ».

Afin de réaliser leurs objectifs injustes, certains responsables américains ont recours à l'unilatéralisme et font passer leurs lois nationales avant les lois internationales. Ils s'opposent aussi ouvertement à la mondialisation et quittent les accords internationaux l'un après l'autre. C'est ainsi que l'idée d'« America First » et l'unilatéralisme sont dominants dans un pays qui a pourtant été à l'orgine de la fondation d'organisations internationales il y a plusieurs décennies.

Ce faisant, certains responsables américains ont une pensée encore plus profonde. Ils espèrent garder leur pouvoir hégémonique pour toujours, ils choisissent donc l'unilatéralisme, qui est plus agressif. Avec cette doctrine, ils essaient de contenir toute économie qui pourrait éventuellement rattraper les États-Unis, afin de consolider davantage leur position hégémonique dans les affaires internationales.

Mais ce rêve est illusoire car les technologies modernes ont déjà rendu nécessaire la collaboration entre économies et la promotion de la mondialisation des éléments productifs. Aucune économie ne peut maintenir son monopole en refusant la concurrence et personne ne peut expulser ses concurrents du marché mondial.

L'unilatéralisme n'a pas d'avenir, c'est un consensus auquel sont parvenus les spécialistes du monde politique, y compris ceux des États-Unis. Ce n'est qu'en collaborant avec d'autres pays que les États-Unis disposeront de plus de possibilités et d'une plus grande marge de développement.

À l'ère de la mondialisation économique, le protectionnisme commercial est un poison plutôt qu'une bon remède. Il n'y a pas de gagnant dans ces frictions économiques et commerciales, et celui qui blesse les autres se fera également du mal. Et aux États-Unis, si quelques personnes pourront peut-être bénéficier des frictions commerciales, ce ne sera pas le cas des travailleurs ordinaires.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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