Dernière mise à jour à 10h35 le 17/06
Le Premier ministre libyen soutenu par les Nations Unies, Fayez Serraj, a proposé dimanche d'organiser des élections parlementaires et présidentielles avant la fin de l'année afin de mettre un terme à la crise qui agite le pays.
"Sur la base de ma responsabilité nationale et malgré les agressions qui nous visent, je présente aujourd'hui notre initiative politique visant à mettre fin à la crise actuelle et appelle le peuple libyen à la soutenir", a déclaré M. Serraj dans un discours télévisé.
Cette initiative comprend "la tenue d'une conférence nationale libyenne, en coordination avec la mission de l'ONU en Libye, qui rassemble tous les pouvoirs nationaux et les représentants du peuple de toutes les régions du pays", a-t-il ajouté.
Selon le Premier ministre, un plan de route des étapes à venir et l'établissement d'une base constitutionnelle pour tenir les élections doivent être validés au cours de la conférence.
"La conférence appellera également le Conseil de sécurité de l'ONU et la communauté internationale à soutenir ses résultats", a poursuivi M. Serraj.
L'initiative comprend aussi l'établissement d'une "autorité suprême de réconciliation nationale", a-t-il indiqué.
L'armée basée à l'est du pays, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, mène une campagne militaire depuis début avril pour s'emparer de Tripoli, où est basé le gouvernement soutenu par l'ONU.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, les combats ont jusqu'à présent fait 653 morts et 3.547 blessés.
Le pays est divisé politiquement entre les gouvernements de l'est et de l'ouest dans un contexte de chaos et d'instabilité.