Dernière mise à jour à 22h08 le 01/10
Une leçon à retenir de la pandémie actuelle est la fragilité de la vie humaine face à un nouveau coronavirus, si petit et déroutant et qui a pourtant tué plus d'un million de personnes dans le monde.
Les dirigeants mondiaux se préparent au Sommet des Nations Unies (ONU) sur la biodiversité qui se tiendra ce mercredi par visioconférence. Cette réunion pourra servir à la communauté internationale de plateforme de réflexion portant d'une part sur le lien entre la destruction de la biodiversité par l'humanité et l'apparition de nouvelles maladies telles que le COVID-19, et d'autre part sur la manière dont la race humaine peut mieux coexister avec les autres formes de vie sur la planète qu'elles partagent.
"Le COVID-19, qui est apparu dans la nature, a montré à quel point la santé humaine est intimement liée à notre relation avec le monde sauvage", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à l'occasion de la Journée internationale pour la diversité biologique le 22 mai dernier.
"Tandis que nous empiétons sur la nature et épuisons les habitats naturels, de plus en plus d'espèces sont menacées. Cela inclut l'humanité et l'avenir que nous souhaitons", a-t-il affirmé.
D'une certaine façon, la pandémie est annonciatrice de la chute de l'anthropocentrisme. Il est temps que la race humaine commence à reconnaître la valeur de tous les êtres vivants dans la nature et s'efforce de bâtir un avenir commun pour tous.
Un meilleur avenir pour tous doit être un avenir plus respectueux de l'environnement. Ainsi, les pays du monde entier devraient travailler pour se tourner vers une voie de développement durable qui ne soit pas alimentée par les énergies fossiles polluantes et la surexploitation des ressources naturelles.
Il est également urgent que la communauté internationale réponde conjointement aux défis environnementaux tels que le changement climatique, la pollution, la dégradation et l'épuisement des ressources.
La Chine, pays hôte de la prochaine Conférence de l'ONU sur la biodiversité qui passera en revue le cadre de la biodiversité mondiale post-2020, demeure engagée envers une croissance verte et un développement durable.
Les données satellite montrent que plus d'un quart des nouveaux espaces verts développés entre 2000 et 2017 se situent en Chine, ce qui en fait le plus grand pays contributeur au verdissement du paysage mondial.
En un peu plus d'une décennie, la Chine est devenue un champion des technologies d'énergie propre en produisant plus de panneaux solaires et d'éoliennes que toute autre nation du monde. C'est aussi le plus gros producteur mondial de véhicules électriques.
Beijing s'est toujours engagé envers la lutte contre le changement climatique. La semaine dernière, le président chinois Xi Jinping a déclaré à l'Assemblée générale de l'ONU que la Chine vise à atteindre son niveau maximal d'émissions de CO2 avant 2030 et à devenir neutre en carbone d'ici 2060. Cela signifie que les émissions de la Chine diminueront beaucoup plus rapidement que celles d'autres grandes économies.
Le changement climatique est un problème cumulatif qui ne peut être surmonté que par le travail collectif et en toute bonne foi de tous les pays.
Hélas, les Etats-Unis, plus grande économie du monde et plus gros émetteur de carbone de l'histoire, ont rejeté jusqu'à présent la mobilisation internationale pour ralentir le changement climatique. Au contraire, Washington a quitté l'Accord de Paris sur le climat au prétexte d'un soi-disant "fardeau économique injuste" alors que certains politiciens américains soutiennent toujours que le réchauffement climatique est un simple canular.
Pire encore, l'unique superpuissance mondiale tente même de politiser les questions environnementales à des fins politiques en essayant de diviser la communauté internationale, menaçant ainsi la cause commune de l'humanité pour sauver la Terre.
Face à des défis environnementaux urgents, tous les pays, petits et grands, partagent un avenir commun et doivent ainsi partager cette responsabilité. Dans le cas contraire, les efforts de certains pays seront gâchés si d'autres refusent d'agir.
Le Sommet de l'ONU sur la biodiversité offre une chance de changement. Les dirigeants mondiaux doivent travailler ensemble et non se liguer les uns contre les autres, préciser leur consensus, trouver de nouvelles idées et formuler de nouvelles solutions pour bâtir un meilleur avenir pour toutes les formes de vie sur la Terre, foyer commun de la nature et de l'humanité. Il n'y a pas de temps à perdre.