Dernière mise à jour à 14h49 le 24/03

Page d'accueil>>Opinion

Le « nationalisme vaccinal » nuit à la coopération mondiale contre l'épidémie

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.03.2021 10h10

Dans le processus de collaboration avec les pays du monde entier pour lutter contre l'épidémie de COVID-19, les dirigeants chinois ont souligné à plusieurs reprises que « les virus ne connaissent pas de frontières et sont l'ennemi commun de toute l'humanité » et ont promis qu'après l'achèvement des travaux de recherche et de développement du vaccin chinois et sa mise en service, il sera utilisé comme produit public mondial pour apporter la contribution de la Chine à la réalisation de l'accessibilité et de l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement.

Cependant, en même temps que la Chine a aidé de nombreux pays en développement à promouvoir une distribution équitable des vaccins, certains politiciens occidentaux et les médias ont continué à se livrer à un battage délibéré, affirmant faussement que la Chine s'engageait dans la « diplomatie du vaccin » et s'interrogeant sur les exportations de vaccins et l'aide vaccinale de la Chine, qu'ils accusent de les utiliser pour étendre son influence géopolitique. En fait, la distribution équitable mondiale actuelle des vaccins est enracinée dans la création artificielle d'un « déficit immunitaire » et la promotion du « nationalisme vaccinal » dans certains pays développés.

Certains pays à revenus élevés ont signé des accords avec des fabricants de produits pharmaceutiques pour s'assurer que les vaccins seront fournis à leur propre population avant de l'être à d'autres pays. Cependant, le nombre de vaccins commandés par ces pays à revenus élevés dépasse de loin le nombre de leurs propres populations, ce qui entraîne des accumulations et des excédents, tandis que les pays à faibles revenus ont « du mal à obtenir une dose » et se trouvent dans une situation où il est même difficile d'obtenir des vaccins.

À l'heure actuelle, des pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis sur-achètent des vaccins sur le marché international. Le 19 février, un rapport publié par ONE Campaign, une organisation internationale à but non lucratif dédiée à la lutte contre la pauvreté et les maladies évitables, a montré que les États-Unis, les pays de l'Union européenne, le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada et le Japon avaient reçu plus de 3 milliards de doses de vaccins anti-COVID-19 à ce moment-là. C'est un milliard de plus que les 2,06 milliards dont toute la population de ces pays a besoin pour deux doses du vaccin. Parmi eux, l'achat de vaccins au Canada représente même 5 fois le nombre de sa population.

Le 12 mars, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que 144 économies avaient reçu 335 millions de doses du vaccin anti-COVID-19, dont 76% pour 10 pays seulement. L'équité en matière de vaccins est actuellement un test moral auquel le monde est confronté.

Dans le même temps, les pays à revenus élevés se battent également entre eux. Comme AstraZeneca et Pfizer ont retardé la livraison des vaccins aux pays de l'Union européenne afin d'assurer l'approvisionnement en vaccins au Royaume-Uni et aux États-Unis, affectant son plan de vaccination global. À l'heure actuelle, le taux de vaccination dans les pays du bloc est bien inférieur à celui de pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis. Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé au 3 mars, seuls 5,5% des 447 millions d'habitants de l'Union européenne ont reçu une première dose de vaccin.

Face aux urgences internationales de santé publique, le « nationalisme vaccinal » de certains est un acte à courte vue qui nuit aux autres sans pour autant qu'il leur profite, exposant la pensée à somme nulle et la perspective étroite de certains politiciens occidentaux.

Personne ne pourra être vraiment en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité. Quelle que soit la rigueur des pays développés en matière de contrôle des entrées et des sorties, si la situation épidémique dans les pays sous-développés devient incontrôlable, elle finira par déborder. Une étude de la Chambre de commerce internationale montre que si les pays développés ne vaccinent complètement que leurs propres populations et ignorent les pays moins développés, ces pays développés pourraient faire face à des pertes économiques allant jusqu'à 4 500 milliards de dollars.

Les exportations de vaccins et l'aide vaccinale de la Chine à l'étranger ne sont liées à aucune condition politique et démontrent profondément le sentiment humanitaire de partager un destin commun. « Tant qu'il y a une épidémie dans un pays, les efforts de la communauté internationale pour lutter contre l'épidémie ne doivent pas s'arrêter ; tant qu'il y aura une autre personne infectée par le virus, il sera de notre responsabilité à tous de tendre la main en temps voulu ». Lors des Deux sessions nationales de 2021, au début de la conférence de presse du ministère des Affaires étrangères, Wang Yi, conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères chinois, a affiché la détermination et l'attitude de la Chine, désireuse de s'unir à la communauté internationale pour lutter contre l'épidémie.

Face à la menace mondiale et universelle de l'épidémie de COVID-19, toutes les sortes de nationalisme individualiste et étroit marquées par l'égoïsme et le protectionnisme finiront par nuire aux autres et à ceux mêmes qui s'y livrent. Ce n'est que lorsque les pays du monde abandonneront le « nationalisme vaccinal » et se renforceront mutuellement avec un sens de la communauté avec un avenir partagé pour l'humanité, qu'ils pourront survivre à la catastrophe et entrer dans une nouvelle vie.

Par Yi Li

Voir plus: « La diplomatie des vaccins » expose la face sombre et froide de l'Amérique

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :