L'avocat de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a considéré vendredi que l'affaire dans laquelle son client a été entendu jeudi par la justice française est "une affaire qui n'existe plus". "Par définition, un témoin assisté ne peut pas faire l'objet d' un quelconque procès et donc, pour lui, pour moi, cette affaire (..) est une affaire qui n'existe plus", a déclaré vendredi matin Me Herzog sur Europe 1.
"J'espère qu'on lui concédera le bénéfice de l'innocence pure et simple à partir du moment où les juges (..) ont considéré qu'il n'y avait aucune charge, aucun indice grave et concordant", a-t-il ajouté.
Interrogé vendredi matin sur RTL, l'ancien Premier ministre François Fillon a lui aussi estimé que l'affaire était "close".
"Je suis convaincu (que l'affaire) est close, car s'il y avait eu la moindre possibilité ou le moindre doute, il me semble que la mise en examen aurait été prononcée", a-t-il déclaré.
Au terme d'une audience de 12 heures, l'ancien chef de l'Etat français s'est vu accordé jeudi le statut de témoin assisté dans le volet d'abus de confiance de l'affaire dite Bettencourt.
Dans cette affaire, caractérisée comme un vaste scandale politico-financier, la justice soupçonnait M. Sarkozy d'avoir abusé la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière du groupe l'Oréal, pour financer sa campagne présidentielle de 2007.
En 2010, une ancienne comptable de la famille Bettencourt avait dévoilé qu'une somme de 150 000 euros avait été offerte pour financer la campagne de M. Sarkozy.
Le statut de témoin assisté accordé à M. Sarkozy signifie que la justice admet qu'il y a bien des indices qui suggèrent sa participation à une infraction, mais que ces indices ne sont ni graves ni concordants.
Des poursuites ultérieures pourraient néanmoins être engagées envers l'ancien président si les magistrats recueillaient des éléments nouveaux, précise vendredi la presse française.