Un porte-parole du gouvernement américain a déclaré mercredi que Washington était conscient que des offres informelles d'asile avaient été faites par certains pays au président syrien Bachar al-Assad.
"Nous croyons comprendre que certains pays, à la fois dans la région et ailleurs, ont proposé d'accueillir Assad et sa famille s'ils choisissaient de quitter la Syrie", a indiqué le porte-parole du département d'Etat américain Mark Toner lors d'un point de presse.
"A ce stade, nous n'avons pas eu officiellement connaissance d'offres concrètes, mais nous sommes conscients que des offres ont été faites de façon informelle", a-t-il dit aux journalistes.
Les propos de M. Toner font suite à la divulgation d'informations selon lesquelles certains pays arabes et latino-américains auraient fait des propositions d'asile à M. Assad en privé.
Le porte-parole a tenu à souligner que M. Assad devrait rendre des comptes, quel que soit l'endroit où il irait.
"Il y a clairement des questions importantes concernant la responsabilité et les comptes à rendre pour les exactions horribles qu'il a commises contre son propre peuple, et ce sont des questions sur lesquelles, au bout de compte, le peuple syrien sera amené à délibérer, en collaboration avec les partenaires régionaux et internationaux", a-t-il dit.
Les pays occidentaux ont intensifié leur pression sur le gouvernement syrien ces derniers jours. Mardi, l'OTAN a accédé à la demande de la Turquie de déployer des batteries de missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie, à titre dissuasif, pour protéger le pays d'éventuels tirs de missiles syriens. Par ailleurs, mercredi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a de nouveau lancé un avertissement aux dirigeants syriens, en prévenant que Washington réagirait avec fermeté s'ils avaient recours aux armes chimiques pour combattre les forces rebelles.