Le Premier ministre géorgien a appelé vendredi le président à renvoyer le gouvernement et le parlement et a appelé à de nouvelles élections législatives.
Le Premier ministre Bidzina Ivanishvili a déclaré que le président Mikhaïl Saakachvili pourra utiliser son droit de renvoyer le gouvernement et le parlement non pas six mois après les élections législatives du 1er octobre 2012, mais trois mois après les amendements constitutionnels qu'il a proposés à la législature.
Le président du parlement géorgien David Usupachvili a organisé une conférence de presse spéciale vendredi pour détailler l'initiative du Premier ministre.
Il a fait savoir que la législature maintiendra tous les pouvoirs présidentiels en place, hormis un, jusqu'à la fin de son mandat prévu en octobre 2013.
La seule exception que le président du parlement tentera de changer via des amendements constitutionnels concerne le droit de dissoudre le gouvernement, a-t-il fait savoir.
Il a expliqué à la presse qu'avec l'amendement constitutionnel, le président ne pourra plus changer unilatéralement le gouvernement géorgien sans le consentement du peuple.
Plus tôt dans la journée, M. Saakachvili a envoyé à la législature unicamérale sa version du projet d'amnistie proposé, qui a mis de côté la partie concernant les prisonniers politiques et les réfugiés politiques.
Si la majorité des députés s'oppose à la proposition présidentielle, la législature devra promulguer des procédures pour outrepasser le veto présidentiel.
Le parlement a besoin du soutien d'au moins 89 des 150 députés pour dépasser le veto présidentiel.