La France condamne avec "la plus grande force" la série d'attentats à Damas, qui a causé jeudi la mort d'au moins 83 personnes et fait des centaines de blessés, a déclaré vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse.
"Nous exprimons notre solidarité avec le peuple syrien. Nous avons relevé que la Coalition nationale syrienne avait immédiatement condamné ces attaques, constitutives de crimes de guerre", a ajouté Philippe Lalliot. Jeudi, un kamikaze a fait sauter sa voiture remplie d'explosifs à une intersection très fréquentée du centre-ville de Damas, près du siège du parti Baas, parti au pouvoir dans ce pays. Une partie de l'Ambassade de Russie à Damas, comprenant une unité résidentielle, a également subi de lourds dégâts dans l'attentat.
La France réaffirme son "inquiétude" face à l'intensification de la violence en Syrie et les attaques contre les populations civiles sont intolérables et doivent cesser, a déclaré Philippe Lalliot.
Cela ne fait que confirmer l'urgence et la nécessité de trouver une issue à la crise syrienne permettant d'ouvrir la voie à une transition politique conforme aux "aspirations démocratiques" des Syriens, a-t-il ajouté.
Interrogé sur la question de mettre en oeuvre une zone de non- survol en Syrie, le porte-parole du Quai d'Orsay a estimé qu'il s'agit d'une proposition qui "revient" après avoir été beaucoup évoquée il y a quelques mois, notamment à la fin de l'année dernière.
Pour aller vraiment à l'essentiel, la conclusion tirée à l'époque, c'était que la mise en place d'une "no fly-zone" n'était pas possible sans base juridique internationale, sans une résolution du Conseil de sécurité sous chapitre 7.
Compte-tenu de l'équilibre des positions au sein du Conseil de sécurité à l'époque, de la forte probabilité d'un véto russe et chinois, cette solution n'avait pas parue praticable. "Je ne pense pas aujourd'hui, quelques mois plus tard, que la situation ait changée", a indiqué M. Lalliot.