Nicolas Maduro, président par intérim, montre une image du héros national vénézuélien Simon Bolivar lors d'une cérémonie au théâtre Teresa Carreño de Caracas, le 13 mars 2013. [Photo / Agences] |
Selon le gouvernement vénézuélien, une enquête officielle va être ouverte sur le cancer du défunt président Hugo Chavez, que certains soupçonnent d'avoir été le résultat d'un empoisonnement provoqué par des ennemis à l'étranger.
Nicolas Maduro Président par intérim, a ainsi annoncé qu'il allait ouvrir une enquête sur ces allégations, qui avaient été soulevés par Chavez lui-même après que la maladie ait été diagnostiquée en 2011.
« Nous allons chercher la vérité », a dit M. Maduro à la télévision. « Nous avons l'intuition que notre commandant Chavez a été empoisonné par des forces obscures qui voulaient l'écarter ». Pour les adversaires du gouvernement, ce genre d'accusation est typique des théories du complot « à la Chavez », destinées à alimenter les craintes de menaces « impérialistes » sur le Venezuela, pour distraire les gens de leurs problèmes quotidiens.
Des scientifiques étrangers seront invités à se joindre à un comité d'État pour enquêter sur l'accusation, a précisé M. Maduro, successeur d'Hugo Chavez et candidat du gouvernement aux élections présidentielle du 14 avril prochain.
Des observateurs internationaux
Les autorités électorales vénézuéliennes ont également déclaré mardi avoir invité des organisations internationales à contrôler les élections. Elles auront lieu le 14 avril, et quelque 18,9 millions de personnes seront appelées aux urnes. Jusqu'à présent, sept des huit candidats ont été déclarés admissibles, y compris M. Maduro et le leader de l'opposition Henrique Capriles.
M. Maduro va essayer de capitaliser sur la douleur des millions de supporters d'Hugo Chavez, alors que l'opposition va elle axer sa campagne en dépeignant M. Maduro, un ancien conducteur de bus, comme un incompétent qui ne veut qu'exploiter la disparition de Chavez.
Selon des sondages faits avant la mort de M. Chavez, M. Maduro aurait une avance sur de plus de 10 points de pourcentage sur M. Capriles, qui avait perdu de 11 points face à Chavez en octobre.
La campagne qui vient s'annonce difficile, M. Capriles accusant M. Maduro et d'autres hauts fonctionnaires d'avoir menti sur les détails de la maladie de Chavez et d'avoir caché la gravité de son état aux Vénézuéliens, déclenchant un torrent d'attaques de la part de responsables du gouvernement, le qualifiant entre autres, lui qui a pourtant des ancêtres juifs, de « nazi » et de « fasciste ». M. Capriles a répondu en disant qu'il n'avait jamais été dans son intention d'offenser l'ancien président.