La Corée du Sud a exprimé lundi sa profonde déception à l'annonce du rejet de sa proposition de dialogue par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
"Nous sommes parvenus à la conclusion que la Corée du Nord (RPDC) avait rejeté la proposition de dialogue de notre gouvernement", a lancé lors d'une conférence de presse Kim Hyung-seok, porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification. "Nous sommes profondément déçus de ce refus".
La veille, un porte-parole du Comité de réunification pacifique de la Corée de la RPDC avait qualifié de "stratagème sournois" la proposition pour le dialogue de la Corée du Sud, avant d'ajouter que Séoul n'avait toujours pas présenté ses excuses pour ses "crimes passés", notamment ses exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis.
La présidence sud-coréenne a publié un communiqué sur son site Internet stipulant qu'il "est très regrettable pour la Corée du Nord de rejeter la proposition de dialogue de notre gouvernement". Le communiqué exhorte également Pyongyang à prendre des mesures responsables pour régler le problème des travailleurs du complexe industriel de Kaesong.
Une semaine plus tôt, la RPDC a décidé de retirer tous ses travailleurs de cette zone industrielle située à la frontière entre les deux Corées, ce qui n'a pas manqué d'interrompre les activités des 123 entreprises sud-coréennes qui y sont présentes.
La présidente de la Corée du Sud Park Geun-hye a déclaré jeudi que Séoul travaillerait à renouer le dialogue avec la RPDC. Le même jour, le ministre sud-coréen de l'Unification Ryoo Kihl-jae a indiqué dans un communiqué que le dialogue était la voie à suivre pour que le complexe de Kaesong reprenne le cours normal de ses activités et a exhorté Pyongyang de "se joindre à la table des négociations".
"Nous ne revenons pas sur notre position selon laquelle la Corée du Nord (RPDC) doit venir à la table des négociations pour discuter du temps qu'il faut sur les problèmes qu'elle souhaite aborder et suggérer", a déclaré Kim Hyung-seok lors de la conférence de presse tenu au ministère de l'Unification.