Il n'y a pas de construction européenne solide sans un partenariat franco-allemand robuste, d'égal à égal, ouvert aux autres, a indiqué jeudi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius dans un entretien au journal Le Monde.
La France et l'Allemagne représentent la moitié de la richesse européenne et bien plus de la moitié de sa force propulsive. C'est ensemble que nous devons construire l'euro-projet qui nous éloignera du spleen actuel : croissance, énergie, défense, recherche, investissements d'avenir, a indiqué M. Fabius dans cet entretien à paraître dans l'édition de vendredi du Monde.
La France seule, ce n'est pas une option. Mais si l'Europe est en récession ou tout simplement en stagnation, cela emporte aussi des conséquences négatives sur l'Allemagne, a-t-il indiqué.
A propos d'un récent texte du Parti socialiste français critiquant la Chancelière allemande Angela Merkel pour sa politique d'austérité, le chef de la diplomatie française a estimé qu'autant il est légitime de mener des discussions utiles avec notre partenaire allemand, autant il est déplacé d'attaquer le chef d'un gouvernement voisin et de faire comme si l'Allemagne était responsable de notre perte de compétitivité et de toutes nos difficultés.
"Oui au débat, non au pugilat. Renforçons notre partenariat", a souligné M. Fabius.