Le gouvernement syrien a averti Israël de son intention d'entrer sur le plateau du Golan occupé "quand bon lui semble car il s'agit d'un territoire syrien", avertissement qui intervient une semaine après la dernière frappe aérienne israélienne contre les positions militaires syriennes à Damas.
Ces déclarations datées de dimanche émanent du ministre syrien de l'Information Omran al-Zoubi, qui estime que la récente frappe aérienne israélienne contre la Syrie avait violé les accords internationaux en vigueur. Par conséquent, il a ajouté que la Syrie avait le droit d'intervenir de la sorte sur le plateau du Golan en tant que territoire syrien.
"Le plateau du Golan est une terre arabe syrienne et le restera même si l'armée israélienne y est stationnée. Nous avons le droit d'y entrer et d'en sortir quand nous voulons et de la manière que nous souhaitons", a-t-il souligné.
La semaine dernière, Israël a lancé des frappes aériennes contre les positions militaires syriennes dans la banlieue de Jamraya de Damas, ainsi que sur le mont Qassioun. En réaction, le gouvernement a menacé Israël de représailles en réarmant le groupe militant du Hezbollah libanais et en autorisant les factions palestiniennes implantées en Syrie de lancer les attaques contre Israël sur le plateau du Golan, qui a été occupé par Israël durant la guerre des Six Jours en 1967.
Samedi dernier, le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) s'esf félicité de la récente insinuation de Damas selon laquelle la Syrie pourrait ouvrir le front du Golan aux groupes palestiniens pour lancer des attaques contre Israël, selon un communiqué faxé à l'agence Xinhua.
Le FPLP-CG a souligné qu'il est prêt à lancer des opérations militaires contre l'"ennemi sioniste", ajoutant que donner un accès au front du Golan nécessitait une pression populaire pour ouvrir tous les autres fronts arabes, notamment le front jordanien.
Dimanche matin, l'équipe de Xinhua s'est rendue sur le site des frappes aérienne sur le mont Qassioun et dans la banlieue de Jamraya. Un officier de l'armée a indiqué à Xinhua que le site visé contenait des stocks de nourriture et non un arsenal et des armes chimiques, comme stipulé dans des rapports antérieurs. Il a précisé que l'installation visée fournissait à l'armée 40% de ses besoins alimentaires.