La Russie veut une conférence internationale d'urgence sur la Syrie et s'oppose à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne dans le pays, a déclaré mardi Gennady Gatilov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"Nous croyons qu'il est nécessaire pour les représentants du gouvernement (syrien) et de l'opposition de trouver une façon de pleinement mettre en oeuvre le communiqué de Genève du 30 juin 2012," a confié M. Gatilov à l'agence de presse Interfax à l'approche de la visite en Russie du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon prévue jeudi.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont récemment convenu que Moscou et Washington devraient inciter Damas et les groupes d'opposition à discuter d'une résolution politique à la crise meurtrière qui dure depuis deux ans.
M. Gatilov a noté que M. Ban partageait un point de vue similaire sur la question.
Par ailleurs, le diplomate russe a critiqué l'approche du secrétariat de l'ONU face à la demande de Damas de mener une enquête sur l'utilisation d'armes chimiques près de la ville d'Alep.
"Nous croyons qu'il est nécessaire que le secrétariat de l'ONU réponde à cette demande", a mentionné M. Gatilov, ajoutant que la position du secrétariat était incohérente et politisée.
Il a également fermement rejeté les initiatives de création de corridors humanitaires et d'imposition d'une zone d'exclusion aérienne, précisant que de telles décisions étaient destructives et pouvaient seulement venir du Conseil de sécurité de l'ONU. "Toute action du genre instaurée par tout autre parti serait complètement illégale," a-t-il indiqué.