La Maison blanche a condamné mercredi la capture de la ville stratégique centrale d'al-Qussair par le gouvernement syrien, après une offensive de deux semaines contre les rebelles, et a réitéré son appel au retrait des soldats du Hezbollah et de l'Iran de la Syrie.
"Les Etats-Unis condamnent de la manière la plus ferme l'attaque du régime d'al-Assad contre la ville d'al-Qussair, qui a entraîné un nombre incalculable de victimes civiles et provoque actuellement des souffrances terribles", a déclaré le porte-parole Jay Carney dans un communiqué, tout en demandant "un accès de sécurité" pour évacuer les blessés et fournir du matériel médical et des traitements.
"Le Hezbollah et l'Iran devraient immédiatement retirer leur soldats de la Syrie", a ajouté M. Carney, accusant les deux d'avoir aidé le gouvernement syrien dans sa capture de la ville d'al-Qussair.
Les troupes syriennes ont repris mercredi le contrôle total de la ville d'al-Qussair, une ville près de la frontière avec le Liban. L'opération visait à couper la principale voie de ravitaillement des rebelles dans la région centrale du pays.
M. Carney a également condamné le raid dans la ville libanaise d'Arsal, mené mercredi par les forces aériennes syriennes, en le qualifiant de "violations flagrantes de la souveraineté du Liban" et de "menace délibérée contre la stabilité libanaise".
Par ailleurs, la nouvelle conférence de paix par les Etats-Unis et la Russie ne se tiendra pas en juin comme cela était prévu, a affirmé mercredi le représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des Etats arabes pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi.
"Il y a encore beaucoup à faire avant de pouvoir tenir la conférence. Pour cette raison, nous sommes parvenus à la conclusion qu'il ne sera pas possible de donner la conférence en juin", a expliqué M. Brahimi aux journalistes après s'être entretenu avec des responsables russes et américains.
Il espère cependant que la conférence pourra se tenir en juillet afin de trouver une solution politique au conflit en Syrie, qui a fait plus de 80.000 morts depuis le début des combats en mars 2011.
Washington et ses alliés sont en train de soutenir les efforts de l'opposition syrienne visant à renverser le président Bachar al-Assad.