Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a terminé dimanche son déplacement dans la région du Moyen-Orient sans obtenir un accord israélo-palestinien sur la reprise des négociations de paix.
Au cours d'une conférence de presse tenue avant de quitter Israël, M. Kerry a affirmé que le processus de paix avait enregistré "certains progrès" grâce à sa mission.
"Avec un peu de travail supplémentaire, le commencement des négociations est à portée de main", a-t-il déclaré à l'aéroport de Ben Gurion près de Tel Aviv.
"Nous avons commencé avec les principales lacunes et les avons réduites. Il y a certains détails à résoudre mais je suis certain que nous sommes sur la bonne voie", a-t-il dit..
Le chef de la diplomatie américaine s'est déclaré "impressioné par l'engagement authentique" des dirigeants israéliens et palestiniens".
Il est impossible de maintenir le statu quo intact, a relevé M. Kerry. "Nous n'avons le temps, le temps menace la situation sur le terrain. Cela conduit à un manque de confiance et permet aux facteurs hostiles à avoir un impact et à fermer la fenêtre d'opportunité".
Toutefois, une source diplomatique à Jérusalem a révélé que la visite de M. Kerry s'est terminée dans "la déception".
"M. Kerry voulait annoncer un sommet à quatre voies, quelque chose qui alliat marquer le début d'un nouveau chapitre. Mais il y a encore des différences importantes sur plusieurs aspects", a affirmé cette source à Xinhua.
Au cours de sa visite, M. Kerry a rencontré trois fois le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
Il s'agit de sa cinquième visite dans cette région depuis trois mois.
Plus tôt dans la journée de dimanche, M. Netanyahu a profité d'une réunion du gouvernement pour souligner que tout accord de paix ferait l'objet d'un référendum national.
"Israël n'est pas celui qui bloque les négociations de paix", a- t-il dit, affirmant qu'il était prêt à "commencer les négociations immédiatement sans condition préalable".
La partie palestinienne a demandé à Israël de relâcher les prisonniers palestiniens, de suspendre la construction des colonies et d'accepter que les négociations soient basées sur un futur Etat palestinien, établi dans les territoires occupés par Israël lors de la guerre de 1967.
Les pourparlers israélo-palestiniens avaient été interrompus en 2010 après que le gouvernement israélien eut refusé de suspendre la construction des colonies de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.