Le vice-président brésilien Michel Temer a réaffirmé jeudi l'intention du gouvernement de tenir un référendum sur les réformes politiques, révisant sa déclaration antérieure selon laquelle le gouvernement n'avait pas le temps.
M. Temer a déclaré que les partis appartenant à l'alliance au pouvoir soutiennent de façon "unanime" l'idée d'une consultation publique concernant les réformes.
Il a nié avoir abandonné l'idée d'organiser un plébiscite cette année, précisant qu'il n'avait fait qu'exprimer les inquiétudes de certains partis concernant les délais fixés.
Plus tôt dans la journée, M. Temer avait déclaré que la présidente Dilma Rousseff proposait que le référendum sur les réformes politiques soit reporté à l'année prochaine, en raison d'une contrainte de temps.
La Cour électorale suprême du Brésil a fixé mardi la date limite pour le référendum à début septembre, indiquant que cette échéance donnerait suffisamment de temps au Congrès pour approuver toute réforme politique avant le 5 octobre, soit un an avant les prochaines élections générales, en vertu de la loi brésilienne.
Le ministre de la Justice José Eduardo Cardozo a déclaré que les partis politiques de l'alliance au pouvoir sont très unis dans leur soutien au référendum sur les réformes politiques.
"Nous aurons un nouveau modèle de système politique. Le peuple choisira comment leurs décisions seront représentées dans le futur. Il s'agit d'un pas vers l'avant dans l'histoire de la nation", a-t-il affirmé.
Lundi, la présidente Rousseff a soumis une proposition officielle concernant la tenue d'un vote national non contraignant, ou plébiscite, pour demander aux Brésiliens ce qu'ils veulent changer. Dans la proposition, elle évoque diverses questions telles que le financement des campagnes électorales et la fin des votes anonymes au Congrès.
Sa proposition a été élaborée en réponse à la vague de manifestations massives qui a frappé le pays, demandant de meilleurs services publics et la fin de la corruption.