Anatoli Koutcherena, l'avocat russe de renom qui apporte une aide juridique à Edward Snowden, qui a dénoncé l'affaire « Prism », le scandale de l'espionnage à grande échelle mené par les États-Unis, a déclaré aux médias le 24 juillet qu'Edward Snowden souhaite pouvoir rester définitivement en Russie et en apprendre la langue et la culture.
C'est lors d'une visite faite à l'ancien employé de la CIA, toujours réfugié dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetyevo de Moscou qu'il a annoncé cette nouvelle lors d'une conférence de presse. Il a dit avoir apporté des vêtements de rechange à Snowden, mais aussi quelques livres, dont « Crime et Châtiment », du célèbre auteur russe Fiodor Dostoïevski. Les services de l'immigration russes n'ayant pas encore émis les documents permettant à Edward Snowden de circuler librement sur le territoire russe, celui-ci est toujours bloqué dans la zone de transit de l'aéroport, mais son moral est bon, et il espère maintenant pouvoir apprendre la langue et la culture russes, chercher un emploi en Russie, et voyager à travers le pays.
De son côté, Vladimir Volokh, ancien directeur des services de l'immigration, a déclaré mardi qu'il était probable qu'Edward Snowden ne serait pas autorisé à se déplacer librement en Russie avant que sa demande d'asile ne soit approuvée, pour des raisons liées à sa sécurité.
« Légalement, il ne lui sera pas interdit de se déplacer, mais le principal problème ici est de pouvoir garantir sa sécurité », a-t-il déclaré à la station de radio Volokh Kommersant FM.