Le chef du gouvernement tunisien Ali Laarayedh a estimé lundi que les élections présidentielles auraient lieu vers la fin de cette année tandis que les élections législatives seraient reportées pour début 2014.
Intervenant lors d'une déclaration commune donnée à quatre radios tunisiennes, M. Larayedh a insisté que son gouvernement veille toujours à remplir ses engagements relatives aux prochaines échéances.
Interrogé sur le rendement peu apprécié au sein de certains ministères de son gouvernement, le Premier ministre tunisien a évité toute intention de procéder à un remaniement ministériel actuellement affirmant par la même que ses ministres sont entrain de fournir des services efficaces.
Quant au niveau des relations de la Tunisie avec des pays frères et amis, M. Laarayedh a tenu à préciser que son pays garde des relations extérieures solides avec tous les pays.
"Toutes tentatives de porter atteinte à ces relations notamment celles établies avec certains pays golfiques dont le Qatar, l'Arabie Saoudite et des pays européens seront certainement mises à l'échec", a estimé le Premier ministre tunisien.
Sur le plan économique, le chef du gouvernement tunisien a fait savoir que "l'amélioration de la conjoncture économique tunisienne est tributaire d'une vision politique claire et de l' établissement de la sécurité". Citant les chiffres de l'Institut national de la statistique, M. Laarayedh a révélé que les trois premiers mois de cette année ont fait état d'une croissance de 2,7% , un taux qui devrait grimper à 3% durant le 3e trimestre.
Toutefois, le secteur agricole a été remarquablement affecté avec une croissance négative de 1,6%. Le secteur céréalier devra connaître, toujours selon les chiffres présentés par M. Laarayedh, un manque de 10 millions de quintaux à cause de la sècheresse.
Malgré les défaillances du secteur agricole, la croissance globale de l'économie tunisienne (2,7% pour le premier trimestre) est due en grande partie aux indicateurs performants de secteurs vitaux comme le tourisme avec une croissance de 1,8% par rapport à la même période de l'année précédente.
Il s'agit également du secteur industriel jugé par le Premier ministre Ali Laarayedh de "principal vecteur de l'économie tunisienne" à la lumière d'importants taux de croissance détectés au niveau des industries alimentaires et manufacturières.
Pour en finir, le chef du gouvernement tunisien s'est étalé sur les réalisations établies en matière de développement régional. En effet, "l'année 2013 (jusqu'au juillet) "était un espace favorable à réussir 50% des programmes liés au développement régional outre la réalisation de 47% des projets régionaux programmés en 2012".