Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a décidé de ne pas visiter le sanctuaire controversé Yasukuni le 15 août, anniversaire de la capitulation japonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont rapporté des médias locaux.
La décision a été prise pour éviter des tensions supplémentaires avec les pays voisins, soit la Chine et la Corée du Sud, ont noté des responsables japonais, cités par l'agence de presse japonaise Kyodo.
Plutôt qu'une visite, M. Abe offrira un sacrifice au sanctuaire célèbre, qui honore 2,5 millions de Japonais tués durant la Seconde Guerre mondiale, dont 14 criminels de guerre de classe A, selon Kyodo.
M. Abe, un conservateur belliciste, a déclaré le 6 août à Hiroshima, lors du 68e anniversaire du bombardement atomique de la ville, qu'il n'empêcherait pas les ministres de son cabinet de visiter le sanctuaire Yasukuni le 15 août.
A la suite des remarques de M. Abe, trois membres du cabinet, à savoir Keiji Furuya, chef de la Commission nationale de la sécurité publique, Yoshitaka Shinod, ministre de l'Intérieur et Tomomi Inada, ministre de la Réforme administrative, envisagent de vénérer le sanctuaire jeudi.
Les visites au sanctuaire par les ministres et députés japonais ont suscité de vives oppositions de la Chine et de la Corée du Sud, qui ont souffert de l'agression japonaise.