Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré lundi à Paris, lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre britannique des AE William Hague, que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France voulaient obtenir du Conseil de Sécurité de l'ONU "dans les jours prochains" une résolution "forte" sur la Syrie.
Le ministre français a souligné qu'il aura "des conséquences sérieuses si elle (cette résolution) était pas appliquée".
Le président français François Hollande a reçu lundi matin à l'Elysée les chefs des diplomaties américaine et britannique, John Kerry et William Hague, avec la participation du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Ils se sont accordés pour appeler à l' adoption d' une "résolution forte, robuste et contraignante" sur la Syrie par le Conseil de sécurité de l' ONU, selon une source élyséenne citée par l' AFP. Ils ont également insisté sur la nécessité d' y inclure "un calendrier précis".
Le président Hollande a saisi cette occasion pour inviter les pays occidentaux qui s' efforcent de trouver une solution au conflit civil syrien, qui fait rage depuis plus de deux ans, à "garder la ligne de fermeté qui a permis d' enclencher ce processus diplomatique et de la solidarité".
Le chef d' Etat français avait estimé la veille, dimanche, que l' accord récemment conclu par les chefs des diplomaties américaine et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, était notamment dû à la pression "suffisamment forte" de la France.
Le secrétaire d' Etat américain a obtenu samedi de son homologue russe la rédaction d' un accord-cadre obligeant la Syrie à détruire son arsenal chimique sous contrôle de la communauté internationale. Damas a affiché sa satisfaction en saluant dès le lendemain "une victoire pour la Syrie".
Une attaque chimique d' envergure menée le 21 août dernier dans un faubourg de Damas est à l'origine de l' indignation de la communauté internationale, enclenchant l' exercice d' une forte pression diplomatique ainsi que l' évocation de frappes militaires, en particulier par la France.
Selon la présidence française, la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni "ont décidé (ce lundi matin) de rester extrêmement groupés dans la semaine qui vient" et "de travailler dès maintenant à une solution politique en lien avec l' opposition".
Il est important d' "avancer très vite" sur ce dossier syrien, en raison d' une situation "très compliquée sur le terrain", a souligné l' Elysée.