Le vice-ministre russe des Affaires étrangères en visite à Damas, Sergueï Riabkov, a annoncé que son pays n'accepterait aucune résolution de l'ONU adoptée sous le chapitre VII de la Charte de l'ONU, ouvrant la voie, dans certains cas, à une action militaire.
La position russe a été présentée alors que les puissances occidentales réfléchissent à une résolution de l'ONU sur la Syrie associée au chapitre VII de la Charte, dans l'objectif d'assurer la pleine coopération de Damas.
M. Riabkov a exposé cette position lors d'une réunion avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, qui s'est concentrée sur le récent accord américano-russe sur la Syrie, a rapporté l'Agence de presse nationale syrienne, SANA.
Cependant, Washington a prévenu que les menaces d'usage de la force continueraient, en vue de garantir le respect de Damas à l'accord conclu.
Mardi, les responsables des Etats-Unis, de la Russie, du Royaume-Uni, de la France et de la Chine, ont entamé leurs négociations sur l'avant-projet d'une résolution élaborée par l'Occident, destinée à parvenir à la destruction de l'arsenal chimique syrien selon un calendrier spécifique.
Les pays alliés occidentaux ont souligné que la Syrie devrait faire face aux conséquences, si elle n'arrive pas à se conformer aux délais butoirs.
La réunion de mardi est intervenue au lendemain de la publication d'un rapport de l'ONU soumis par des inspecteurs onusiens, selon lequel des armes chimiques ont été utilisées à Ghouta, en banlieue de Damas, "sur une échelle relativement grande" au cours du conflit ayant entraîné d'énormes pertes en vie humaines, "particulièrement des civils, y compris des enfants".
Le rapport est destiné à déterminer si des armes chimique ont été utilisées, mais non pas à dénoncer les responsables.
M. Khalaf al-Miftah, le vice-ministre syrien de l'Information, a exprimé son souhait pour une enquête impartiale sur l'utilisation d'armes chimiques, afin de déterminer les parties responsables.
"Nous souhaitons ouvrir une enquête pour déterminer les parties ayant utilisé les armes chimiques par le biais d'un mécanisme en coordination avec le gouvernement syrien", a-t-il confié mardi à Xinhua.
M. Al-Miftah a fait savoir que tous les prétextes de Washington pour procéder à une frappe militaire contre la Syrie sont maintenant infondés. "Il n'existe aucune menace et les armes chimiques ne doivent être utilisées comme un prétexte permettant de lancer une attaque contre la Syrie".
"La Syrie a accepté de rejoindre le Traité international d'interdiction des armes chimiques (...) la Syrie ne veut pas être attaquée, et elle s'efforce de promouvoir la paix", a-t-il ajouté.