Matteo Renzi, nouveau dirigeant du plus grand parti de la coalition au pouvoir en Italie, a assuré qu'il continuerait de préserver la stabilité politique alors que le pays se débat pour sortir de la récession, indiquent les rapports locaux lundi.
M. Renzi, qui a remporté les primaires de décembre destinées à désigner le secrétaire du Parti démocrate (PD) de centre-gauche, a souligné qu'il "n'appellerait pas à un remaniement du gouvernement."
Les seules préoccupations du PD sont "les citoyens sans emploi, pas les politiques qui se soucient de quels sièges pourraient changer," a expliqué M. Renzi, cité par le journal italien Corriere della Sera.
Il a tenu ces propos après qu'une autre voix majeure du PD, Stefano Fassina, a annoncé sa démission de son mandat de vice-ministre de l'Economie samedi à l'issue d'un face-à-face ayant dégénéré avec M. Renzi.
M. Fassina a une conception plus conservatrice de la politique de centre-gauche et des relations proches avec les syndicats. Il a demandé que les ministres du PD dans la coalition soient "remaniés" afin de montrer ce qu'il qualifie de nouvelle phase depuis que M. Renzi a été élu dirigeant.
La dure réplique de M. Renzi pourrait toutefois être un signe que le maire de Florence, qui aura 39 ans samedi, a consolidé son emprise sur son parti, disent les analystes.
M. Renzi insiste sur le besoin de changement de la classe politique italienne, s'engageant à ce que lui et son groupe fassent de leur mieux pour relancer le pays.
Bien qu'il ne soit pas dans le gouvernement, M. Renzi a été prompt à brosser un tableau du "pacte gouvernemental" des réformes structurelles nécessaires à l'Italie que le PD doit sceller ce mois-ci avec son partenaire de centre-droite, un groupe de modérés s'étant séparés du parti de l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi.