Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est reparti lundi aux Etats-Unis sans avoir pu créer un cadre pour les pourparlers israélo-palestiniens.
Le chef de la diplomatie américaine a néanmoins indiqué que des progrès ont été réalisés dans les négociations avec les deux parties et plusieurs politiciens israéliens, dont le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le chef du parti travailliste Yitzhak Herzog.
John Kerry a usé de sa diplomatie de la navette en effectuant des allers-retours entre Jérusalem et Ramallah, mais il semble que les deux parties cherchent à s'accuser mutuellement de la détérioration des négociations plutôt que d'essayer de les amorcer.
Les pourparlers ont porté principalement sur le statut de la vallée du Jourdain, située à la frontière entre Israël et la Jordanie, à l'est de la Cisjordanie. Elles ont également porté sur la question très sensible du statut de la ville de Jérusalem, que les deux peuples considèrent comme sacrée.
Israël demande le déploiement de forces de sécurité dans la vallée du Jourdain, arguant une nécessité sécuritaire, tandis que les Palestiniens refusent catégoriquement la présence de forces israéliennes sur le futur territoire palestinien car cela nuirait à la souveraineté palestinienne.
Il semble que les deux parties ont cherché à se faire mutuellement des reproches pour accuser la partie adverse de l'état de détérioration des négociations.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a adopté une ligne de "provocation" contre les Palestiniens. Il a ajouté à l'ordre du jour de la réunion du cabinet israélien une discussion sur l'"état de provocation contre Israël par l'Autorité palestinienne" et a déclaré jeudi que les Palestiniens " poursuivaient leur campagne d'incitation à la haine".
Selon les reportages, les Palestiniens disent qu'ils s'opposent toujours avec véhémence à toute présence israélienne dans la vallée du Jourdain et refusent de reconnaître Israël comme un Etat juif.
De nombreux responsables américains avaient affirmé avant le voyage de M. Kerry qu'il n'y avait pas d'attentes d'une percée et les médias israéliens ont rapporté qu'il avait l'intention de revenir dans la région, cependant aucune confirmation officielle n'a été faite.
M. Kerry a déclaré dimanche que tout accord de paix dans le futur entre les deux parties serait "juste et équilibré", et a ajouté que les deux dirigeants devront prendre des décisions importantes pour faire avancer l'accord.
Les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens ont repris en juillet 2013, après une période de suspension de trois ans, au milieu des tentatives répétées de M. Kerry, qui s'est rendu dans la région 10 fois depuis qu'il a pris ses fonctions en février.