La plus jeune fille du roi Juan Carlos d'Espagne, l'Infante Cristina de Bourbon, a nié samedi son implication dans le scandale de corruption de l'affaire Noos, lors de son interrogatoire par le juge au tribunal de Palma de Majorque, la capitale des îles Baléares.
L'Infante Cristina a été mise en examen le 7 janvier pour la deuxième fois pour des soupçons de fraude fiscale et de blanchiment d'argent dans la gestion des fonds provenant des affaires de son mari, Inaki Urdangarin, qui a également été mis en examen par le juge José Castro.
Selon les médias locaux, l'Infante Cristina est arrivée au tribunal à 09h45 heure locale (07h45 GMT) et a répondu pendant plus de six heures aux questions de Castro, niant avoir connaissance des affaires d'Urdangarin et faisant valoir qu'elle "lui faisait confiance et signait tout ce qu'il lui demandait de signer."
L'Institut Noos a d'abord été créé par Urdangarin et son partenaire Diego Torres comme une organisation à but non lucratif, avec l'Infante Cristina comme membre de la direction.
L'Institut Noos est accusé d'avoir détourné plus de six millions d'euros (8,18 millions de dollars) d'argent public.
Cet argent aurait été obtenu grâce à la position d'Urdangarin en tant que beau-fils du roi d'Espagne, ce qui l'aurait aidé à emporter des contrats, dont certains étaient surfacturés et d'autres n'ont pas été honorés.
Le juge enquête pour savoir comment Undargarin a transféré les gains vers une société écran appelée Aizoon sans payer les taxes correspondantes.
Urdangarin et l'Infante Cristina sont co-propriétaires d'Aizoon, qui a servi pour des dépenses personnelles, dont la rénovation de leur maison à Barcelone et les cours de salsa de l'Infante.
L'Infante a expliqué qu'elle ne savait pas comment Noos et Aizoon fonctionnaient du fait que c'était son mari qui en était responsable, ajoutant qu'elle ne savait pas que les salaires pour les services domestiques étaient réglés au travers d'Aizoon.