Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a averti mardi que le statu quo n'est pas viable et qu'une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens est "la meilleure contribution qui puisse être faite, à ce stade, en faveur de la stabilité régionale".
Lors d'une réunion au Conseil de sécurité mardi sur la situation au Moyen-Orient, M. Feltman a indiqué que "la semaine dernière, à Gaza, nous étions à deux doigts d'une nouvelle crise dans une région déjà volatile", en rappelant que les 11 et 13 mars, plus de 70 roquettes ont été tirées sur Israël, lequel a riposté par 15 frappes aériennes. "Cela est un rappel de la nécessité d'œuvrer ensemble pour rétablir les perspectives d'une paix régionale durable".
Il a réaffirmé la conviction du Secrétaire général de l'ONU que la résolution de la question israélo-palestinienne, sous la forme d'une solution négociée à deux États, est la meilleure contribution qui puisse être faite à ce stade, en faveur de la stabilité régionale.
"Huit mois depuis la reprise des pourparlers entre Israéliens et Palestiniens, nous approchons d'une autre date fatidique", a prévenu le Secrétaire général adjoint. "Les dirigeants des deux parties seront amenés à prendre des décisions difficiles".
M. Feltman a cité les chiffres du Bureau central des statistiques israélien qui indique que la construction des colonies de peuplement a plus que doublé en 2013 par rapport à 2012, et des projets similaires pourraient selon lui être approuvés à Jérusalem-est.
M. Feltman a insisté sur la nécessité d'améliorer les conditions socioéconomiques pour renforcer le processus politique. Selon les premières estimations, en Cisjordanie et à Gaza, l'activité économique s'est affaiblie en 2013. Le Fonds monétaire international (FMI) fixe seulement à 2,5% le taux de croissance du PIB en 2014, tandis que le taux de chômage a atteint 23,4%, soit le niveau le plus élevé depuis 2010.