La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a condamné mardi un attentat suicide survenu dans la ville de Maimana située dans la province de Faryab au nord de l'Afghanistan, trois semaines avant l'organisation des élections présidentielles dans le pays.
Selon les médias, le kamikaze aurait fait exploser sa bombe dans le centre de la ville, faisant 15 morts et 47 blessés. D'après les autorités sanitaires locales, il y avait deux enfants parmi les morts et une femme enceinte parmi les blessés.
"La croissance continue du nombre de civils tués par des engins explosifs est tragique. L'utilisation de ces bombes dans des lieux fréquentés par des civils, tels que des marchés, est atroce et ne peut en aucun cas être justifiée", a déclaré le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU en Afghanistan, Nicholas Haysom, dans un communiqué de presse.
La MANUA a rappelé que l'usage sans distinction des bombes artisanales pourrait constituer un crime de guerre, et que le droit humanitaire international, qui s'applique à toutes les parties prenantes au conflit armé en Afghanistan, interdit formellement les attaques et l'usage d'armes sans distinction entre les cibles militaires et civils.
A moins de trois semaines des élections présidentielles et provinciales dans le pays, la MANUA a mis l'accent sur l'importance d'assurer que ces élections se dérouleraient sans irrégularités, y compris de fraudes qui risqueraient de mettre en doute les résultats.
"Toutes les actions qui portent préjudice à la confiance en ces élections devraient être évitées puisqu'elles nuiraient à la légitimité du futur gouvernement et aux intérêts nationaux de l'Afghanistan", a indiqué M. Haysom. "Avec des enjeux si importants, les Afghans méritent des élections inclusives, crédibles, transparentes et dépourvues d'activités qui pourraient entacher les résultats. Cela est crucial pour l'avenir de l'Afghanistan", a souligné le haut responsable onusien.
Les autorités afghanes ont mis en place des mesures strictes pour lutter contre la fraude électorale, a fait savoir la MANUA, ajoutant que la mission soutient également l'appel du président de la Commission électorale aux représentants du gouvernement pour ne pas mettre des fonds publics à la disposition de candidats spécifiques.