Les restrictions à la circulation les plus sévères mises en œuvre à Paris en 20 ans hier ont conduit à la verbalisation de prés de 4 000 conducteurs qui avaient cru pouvoir passer à travers ; elles se sont limitées à une seule journée suite à un temps plus frais qui a soulagé la pollution. Hier, les transports publics étaient gratuits dans la capitale française, tandis que les conducteurs avec des plaques d'immatriculation paires s'étaient vus demander de laisser leur voiture à la maison.
Le temps exceptionnellement chaud et sans vent de la semaine dernière en Europe occidentale a piégé une masse d'air plus froid contenant des particules minuscules dues aux émissions des voitures et d'autres sources sous une couche plus chaude. La politique française visant à promouvoir l'utilisation du diesel est considérée comme un facteur expliquant pourquoi Paris est plus touchée que d'autres villes. Quelque 700 policiers postés autour de la ville avaient infligé une amende à 3 859 personnes pour non-respect de l'interdiction en milieu de matinée. Quant aux encombrements, ils ont été inférieurs de 60% à ceux constatés habituellement grâce à un volume de trafic qui a baissé d'un quart, a indiqué la police.
Le gouvernement a renoncé à imposer une deuxième journée de limitation écartant à leur tour les plaques impaires des rues, disant que le changement de temps et les restrictions de circulation avaient aidé a soulager la pollution. Les conducteurs en infraction ont reçu une amende de 22 Euros.
Selon les chiffres de 2008 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Paris est plus encline au smog que les autres capitales européennes. Les chiffres du site web de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) ont montré la semaine dernière 147 microgrammes de particules (PM) par mètre cube d'air à Paris, contre 114 à Bruxelles, 104 à Amsterdam, 81 à Berlin et 79,7 à Londres.