Environ 290 personnes ont été tuées ce mois-ci dans des affrontements entre l'armée yéménite et les rebelles chiites dans les provinces d'Amran et d'Al-Jouf dans le nord du Yémen, a révélé un responsable du ministère de l'Intérieur mardi.
Environ 50 soldats et 240 rebelles ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés dans des affrontements dans les provinces d'Amran et Al-Jouf depuis le 4 juillet, à la suite de la rupture de la trêve, a indiqué à Xinhua cet officiel, sous couvert d'anonymat.
La presse yéménite a publié ce mardi des photos montrant des dizaines de corps de rebelles tués dans les rues de la ville d'Amran, capitale de la province du même nom, ainsi que dans les districts d'Al-Safra et de Barakish dans la province d'Al-Jouf.
On a pu assister à l'arrivée de renforts militaires mardi à l'entrée principale d'Amran, ville située à environ 50 km au nord de la capitale Sanaa.
En outre, 17 civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés ce mois-ci lors des affrontements survenus dans la province d'Amran, selon des habitants et des médecins.
Le gouvernement et les rebelles chiites ont signé deux accords de cessez-le-feu en juin, mais les deux parties ont enfreint ces accords. Les autorités ont accusé les rebelles de chercher à étendre leur contrôle sur les régions du nord du pays. Les rebelles ont nié ces accusations et affirmé qu'ils cherchaient à fournir une protection à leur partisans issus des tribus sunnites.
Au cours de ce conflit qui a débuté en octobre 2013, des dizaines de soldats et de rebelles ont été tués lors de combats sporadiques dans les provinces du nord et dans les banlieues nord de Sanaa.
Selon les agences humanitaires de l'ONU présentes au Yémen, plus de 40.000 personnes ont dû quitter leur domicile en raison des combats à Amran depuis octobre 2013, la moitié d'entre elles ayant fui au mois de mai. Certaines personnes se sont réfugiées dans des grottes des montagnes avoisinantes mais elles manquent d'eau propre et de nourriture.