Les frappes américaines ont temporairement ralenti les ardeurs de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), mais il est peu probable qu'elles stoppent ses avancées générales, a indiqué lundi William Mayville, directeur des opérations d'état-major interarmées, lors d'un point de presse du Pentagone.
Des avions américains ont mené 15 frappes aériennes depuis que le président Barack Obama a autorisé jeudi l'armée à fournir de l'assistance humanitaire aux réfugiés dans les monts Sinjar dans le nord de l'Irak et à mener des frappes aériennes pour protéger les Américains à Erbil et dans ses environs, selon le général Mayville.
Bien que les frappes américaines dans le nord de l'Irak ont ralenti le rythme opérationnel de l'EIIL et ont temporairement perturbé son rapprochement d'Erbil, "il est peu probable qu'elles affectent les capacités générales de l'EIIL ou ses opérations ailleurs en Irak et en Syrie", a noté le général Mayville.
"Je pense que, dans les zones immédiates où nous avons concentré nos frappes, nous avons eu un effet très temporaire", a-t-il reconnu. L'EIIL a toujours l'intention de prendre le contrôle de plus de territoire en Irak et elle continuera à attaquer les forces de sécurité irakiennes et kurdes, les Yasidis, les chrétiens ainsi que d'autres minorités, a-t-il rappelé.
Cependant, Washington ne projette pas d'élargir sa campagne aérienne actuelle d'auto-défense, a ajouté le général Mayville.
"Nos opérations actuelles en Irak sont limitées à la protection des citoyens et des installations américains, à la protection de l'assistance humanitaire aéroportée des Etats-Unis, et à l'aide au démembrement des forces de l'EIIL qui ont assiégé les monts Sinjar", a-t-il clarifié.
Depuis le 7 août, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont parachuté plus de 60.000 litres d'eau et 75.000 repas aux réfugiés yazidis des monts Sinjar, selon le haut gradé américain.